Le président Emmanuel Macron s’est dit « indigné » par le récent bombardement dans la bande de Gaza qui a tué 45 personnes dimanche à Rafah, déclenchant un tollé international. Lundi, 10 000 personnes se sont rassemblées près de l’ambassade d’Israël à Paris en soutien au peuple palestinien.
Environ 10 000 personnes soutenant les Palestiniens ont manifesté lundi après-midi à Paris. Ce rassemblement, convoqué par Rima Hassan, candidate de LFI aux élections européennes, intervient un jour après l’attaque israélienne contre Rafah, qui a tué au moins 45 personnes et déclenché une vague d’indignation dans le monde.
Des slogans « Assassin d’Israël, complice de Macron » ont été entendus lors de la marche à quelques centaines de mètres de l’ambassade israélienne. Camelia, vêtue d’une veste Coca-Cola et d’un drapeau palestinien sur l’épaule, est en colère.
« Le Pays Lumière vit un véritable black-out », affirme-t-elle, sans se laisser politiser par les idées reçues sur la politique étrangère que devrait adopter la France. « Par exemple, reconnaître l’État de Palestine. Puisse le président Macron prendre une décision ferme et amener l’Europe à rejoindre le cessez-le-feu », a-t-elle ajouté lundi, dans un message sur Twitter, le président Emmanuel Macron a déclaré qu’il était. « indigné. »
Boris, un autre manifestant, a aussi une action symbolique à entreprendre.
« J’imagine que pendant les Jeux olympiques, les athlètes israéliens ne participeront pas ou ne seront pas sous le drapeau israélien. Ce serait un message fort que nous pourrions envoyer », souligne-t-il.
La position du gouvernement est trop faible
Pour cet homme de 40 ans, la chose la plus importante après la diplomatie est le recours à des mesures coercitives. « On pourrait par exemple geler les ventes d’armes avec Israël », imagine-t-il.
Pour Leon, le plus radical, il ne faut pas s’arrêter uniquement à notre portefeuille. A cause de lui, nous devons lancer une attaque militaire.
« Nous devons intervenir concrètement. Nous devons honorer le mandat d’arrêt de la CPI et arrêter le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Pour moi, le monde devrait s’organiser pour intervenir directement là-bas.
Personne ici n’est d’accord avec la position du gouvernement, qui semble trop faible.
Léonie Guilbaut et Guillaume Descours