Louis Le Franc, haut-commissaire de la République de Nouvelle-Calédonie, appelle à une situation de « rébellion »
Malgré un couvre-feu à Nouméa, les violentes violences qui ont débuté lundi dans tout l’archipel ont repris mardi soir à la tombée de la nuit, avec de nombreux incendies et pillages, notamment contre des groupes religieux, et une fusillade a éclaté.
Louis Le Franc craignait que «nous soyons dans une situation que l’on pourrait qualifier de rébellion, qui pourrait prendre la forme d’une guerre civile». «Ce doit être un temps d’apaisement (…) Un appel au calme est indispensable.»
Gérard Darmanin a annoncé mercredi matin sur RTL que « des centaines » de personnes avaient été blessées, dont « des centaines » de policiers et de policiers militaires. Parmi eux se trouvaient 47 policiers militaires et 14 policiers qui ont été blessés par des pierres « visées à la tête », a précisé Le Fran.
Le représentant de l’Etat de l’île a indiqué que « des milliers » de jeunes âgés de 15 à 25 ans s’étaient rassemblés « de manière échelonnée » dans le centre-ville de Nouméa, laissant « la population dans la peur ». L’État accuse les manifestants d’être dirigés par la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS). Le CCAT a démenti mardi n’avoir « jamais ordonné le pillage d’un quelconque magasin ».
Mercredi, le Haut-Commissaire a également fait état d' »échanges de fusils de chasse entre émeutiers et groupes de défense civile à Nouméa et Paita » et a indiqué avoir fait appel à des policiers d’élite du RAID pour arrêter un groupe d’émeutiers se dirigeant vers une station-service.