Chaque 26 mai, les responsables olympiques se souviennent du coup de tête de Basile Boli, des grandes oreilles de ce récemment rebaptisé Coupe des clubs champions, et de cette mèche de cheveux sauvage qui recouvrait ses yeux bleus. Comment s’appelle ce vieil homme qui porte souvent des imperméables trop grands ? Inexorablement, le temps efface le souvenir de ce détective Columbo, version belge et version footballeur. Le 6 décembre 2024, nous fêterons – déjà – les 20 ans de sa disparition. On aurait pu fêter les 100 ans de sa naissance le 7 octobre 2021, si il y a quatre jours une nouvelle disparition de Bernard Tapié n’avait pas ébranlé le vélodrome.
ère belge
Lorsqu’il débarque à Marignane en décembre 1990, Raymond Goethal fait encore figure d’écœurement pour le Marseillais moyen. « Je n’ai pas grand-chose à dire parce qu’il y a tellement de monde », a-t-il déclaré au public et aux médias venus l’accueillir. Mais il est convaincu que « les gens d’ici sont aussi fous que moi ». C’est déjà un gentleman dans le monde du football. A la fin de sa modeste mais longue carrière de gardien de but (1940-1957), il se reconvertit comme entraîneur auprès du tacticien d’Ares Pierre Pivarro et est engagé à Wallemme car il est le moins cher des candidats. Il débute et obtient ses premiers résultats notables. à Saint-Pétersbourg. – Tron, qui l’a mené à la deuxième place du Championnat de Belgique 1966. Cet humble club limbourgeois n’obtiendra jamais un meilleur résultat. Il a ensuite dirigé les Diables Rouges pendant 10 ans, atteignant le podium lors de la Coupe du monde 1972 grâce à la rivalité et à la fierté contre le Néerlandais Oranje de Johan Cruyff. La renommée de Goetal (prononcé « Gutal ») était née.