Laurent Fabre est responsable des sports au quotidien suisse Le Temps. Il fait partie des quelque 6000 journalistes accrédités aux Jeux olympiques de 2024 qui couvrent les jeux et leurs retombées pendant trois semaines pour le quotidien romand basé à Genève. Le Courrier International reprendra régulièrement l’article.
Avant de monter à bord du train pour Paris le 23 juillet, Laurent Favre a suivi l’Eurosoccer et le tournoi de Wimbledon. Cela se poursuivra jusqu’à la Coupe de l’America à Barcelone en août. Lisez l’article du Temps sur Paris 2024 ici et l’article de Laurent Favre ici. Je l’ai interviewé par e-mail fin juin.
Est-ce votre premier match professionnel ?
C’est ma 6ème fois, et mon 4ème été après 2008, 2012 et 2016. J’ai assisté aux Jeux de Barcelone en 1992 en tant que spectateur et aux Jeux d’Albertville en 1992 en tant qu’officier marinier. Je viens souvent à Paris, notamment à Roland Garros.
Quel genre de travail envisagez-vous de faire lorsque vous viendrez à Paris ?
Trouvez une idée de sujet le matin et abordez-la pendant la journée. Compte tenu de la distance entre les sites et de la complexité des déplacements (comme cela a été le cas pour toutes les compétitions précédentes), plusieurs rapports seront réalisés par jour, à l’exception des rapports consécutifs de jour et de nuit lorsqu’il y a une compétition d’athlétisme. événement. C’est difficile. Pour l’instant, le décalage horaire va disparaître. D’un autre côté, il faut considérer la fermeture des journaux, ce qui sera publié dans l’édition imprimée et ce qui sera publié sur le site Internet.
Pour la première fois, mon média a accrédité deux journalistes par rapport aux journalistes réguliers en raison de leur proximité avec Paris et de l’intérêt sans doute plus grand qui en découlera. J’écrirai probablement 3 à 4 articles « interne » par jour et prévois de reprendre les missions en agence pour les résultats.
Comment évaluez-vous cette organisation jusqu’à présent et qu’en dit la presse suisse ?
Le groupe a retiré un certain nombre de promesses de campagne, notamment une grande cérémonie d’ouverture, une baignade dans la Seine et la gratuité des transports publics. Nous pensons que de nombreuses décisions sont motivées davantage par des considérations politiques qu’autre chose.
Les médias suisses ont largement couvert les incidents rapportés par les médias français. Il y a eu beaucoup de critiques et il semble que cela ne fonctionnera pas, mais je tiens à souligner que c’est le cas avant chaque Jeux Olympiques. Sur le terrain, on voit bien que ça ne marche pas si mal.
Comment décririez-vous la France et les Français en un mot ?
Je reviens toujours au début des mémoires de de Gaulle. «Toute ma vie, j’ai eu certaines idées sur la France.» En France, chacun a ses propres idées sur la France, et la question est de savoir si ces idées sont différentes de la réalité, de la théorie de la pratique. L’écart entre elles se creuse.
Les Parisiens ont une image désagréable, mais quel genre de personnes sont les Parisiens en Suisse ?
Je n’ai pas de grands espoirs pour les Parisiens dans le sens où les Jeux olympiques transformeront n’importe quelle ville en Disneyland. Il y aura toujours beaucoup de touristes, beaucoup d’Américains, et des gens venus de l’extérieur, donc Paris sera un peu moins parisien que d’habitude. J’espère juste que le mouvement visant à « saboter » les Jeux olympiques ne prendra pas trop d’ampleur. Ce serait gênant pour les JO et aurait un impact négatif sur l’image de la France.
Les Genevois sont des Parisiens suisses avec un sentiment de supériorité, mais dès qu’ils vont à Paris, ils deviennent provinciaux.
Que comptez-vous faire lorsque vous ne travaillez pas ?
Faites une pause et trouvez une bonne table. Cependant, pendant la période du concours, il n’y a pas de jours de congés ni de pauses, et pour nous c’est 17 à 18 jours consécutifs de travail.
Êtes-vous prêt à nager dans la Seine ?
Non.
Y a-t-il un article que vous avez hâte d’écrire ?
Snoop Dogg commente le breakdance sur NBC.
Des articles que vous ne pouvez plus écrire ?
Surf à Tahiti.
Y a-t-il des articles que vous ne souhaitez pas écrire même si on vous le demande ?
Toutes les suggestions faites par des personnes qui ne s’intéressent généralement pas du tout au sport et qui ont soudainement de nombreuses idées sur le sujet, sont souvent lues ou entendues ailleurs et sont déjà couvertes depuis longtemps.
Quelles compétitions attendez-vous avec impatience et laquelle donne à la Suisse les meilleures chances de remporter une médaille ?
La Suisse s’est imposée en natation ces dernières années et a plusieurs chances de médaille. C’est le sport olympique majeur que j’ai le moins couvert, je serais donc heureux d’approfondir ce sujet. En tant qu’ancien footballeur, je vais toujours voir du handball, du judo et du football. Sinon, j’aime découvrir des sports qu’on ne voit qu’aux Jeux olympiques, comme le pentathlon, le vélo-piste, le badminton, le kayak et l’haltérophilie.
Y a-t-il quelque chose à manger que vous comptez emporter dans votre valise ?
J’ai toujours du Nescafé et un couteau sur moi.
Quel genre de souvenir rapporterez-vous à la maison ?
Billet de note de frais.