Les statistiques de publication 2023 regroupent les données d’une enquête menée auprès d’un échantillon d’environ 150 entreprises représentant environ 500 marques éditoriales et visent, entre autres, à créer un aperçu de l’échange international de droits.
Les indicateurs étudiés comprennent l’évolution du nombre de transferts et de copublications, le droit d’auteur mondial et les droits numériques, la proportion des transferts dans l’activité totale d’un éditeur, le nombre de transferts et de copublications par catégorie éditoriale, langue et pays. Comprend la répartition des publications. .
Cependant, les publications conjointes, principalement liées aux livres d’images, sont étudiées séparément du point de vue des catégories éditoriales et financières, en raison de la complexité de séparer les coûts de production et les droits transférés.
Après avoir refusé…
En 2023, les cessions de droits et les coéditions ont augmenté respectivement de 1,7 % (12 467 contrats au total) et 13,7 % (2 181 contrats) par rapport à 2022. Cette hausse intervient après une légère baisse en 2022. Des discussions informelles avec des responsables des droits ont suggéré une réticence croissante de la part des éditeurs internationaux, principalement pour des raisons économiques, des durées de contrat plus longues et une baisse de la demande mondiale de littérature traduite.
A noter que les contrats avec la Chine, qui a longtemps été le principal partenaire international de la France, continuent de décliner.
Les principaux moteurs du marché du livre sont la littérature jeunesse et la bande dessinée, qui représentent 55 % des transactions hors coédition.
A cela s’ajoute le soutien actif de l’Association française et de la Maison d’édition internationale, qui participe activement à la promotion internationale de l’auteur à travers des événements et des tournées de traduction. N’oubliez pas les programmes Extraduction (visant à promouvoir la traduction vers les langues étrangères) et Induction (soutien à la traduction vers le français) du Centre de la Bibliothèque nationale, qui encouragent la coopération éditoriale et encouragent le soutien continu des institutions publiques. Bénéficiez d’un soutien et garantissez aux auteurs une reconnaissance mondiale. ils méritent. .
SNE.
Italie Numéro Uno
L’Europe continue de jouer un rôle important dans les échanges culturels. L’Italie (1008 accords de transfert + 404 accords de coédition), suivie de l’Espagne (974 + 386) et de l’Allemagne (852 + 161), restent le trio de tête pour les échanges du français vers d’autres langues. Il convient également de souligner la bonne performance du transfert en portugais (618 + 132 co-publications) et en néerlandais (669 + 37 co-publications). Les quotas de langue anglaise restent une préoccupation majeure pour les éditeurs français, avec un total de 738 accords de quotas (+193 copublications), soit une augmentation de 45 par rapport à 2022.
Les marchés plus lointains ont connu une augmentation notable des contrats arabes (215 transactions de transfert contre 181 en 2022). C’est le résultat de plusieurs années de développement de programmes par le BIEF et l’Institut français. Cette année, avec le Sommet de la Francophonie, on a constaté une légère augmentation des transactions de transfert français-français (205 contre 145 en 2022), en raison d’une attention renouvelée des responsables des chaînes de transfert de livres françaises.
Plus généralement, près de la moitié des accords de cession de droits concernent des droits globaux, un pourcentage resté stable par rapport à 2022.
Depuis deux ans, les quotas et accords de coédition chinois (1 383 + 57 coéditions) se classent au deuxième rang après avoir été dominés pendant plus d’une décennie. La célébration des 60 ans de relations diplomatiques entre la France et la Chine et la participation des éditeurs français aux salons de Pékin et de Shanghai contribueront à dynamiser les échanges franco-chinois après près de cinq ans d’absence de pourparlers en face-à-face.
SNE.
Les transferts de droits de traduction numérique restent stables, représentant 26,4 % des transferts, mais les accords négociés individuellement pour ces droits restent rares à 1,2 %. Il s’agit généralement d’amendements à des contrats plus anciens qui étaient initialement limités au papier.
Le transfert de droits étrangers constitue une source de revenus supplémentaire pour les éditeurs, contribuant à hauteur de 3 à 5 % aux ventes. La coédition peut représenter jusqu’à 30 % des ventes d’un éditeur ou d’un éditeur, même si l’impact financier est plus complexe à évaluer en raison des coûts de production. Les transferts de droits et la coédition jouent un rôle important dans l’équilibre financier d’un éditeur, et la coédition est particulièrement utile pour amortir les coûts de production des livres d’images.
bandes dessinées superstars
La production éditoriale française rayonne à l’international à travers trois catégories, représentant 72,2 % des droits vendus, une proportion stable par rapport à l’année précédente. La bande dessinée reste en tête pour la quatrième année consécutive, avec des ventes totales de 3 852 livres en 2023, suivie par la catégorie jeunesse avec 3 059 numéros. , et fiction.
Les bandes dessinées représentent 30,9 % des ventes et la catégorie jeunesse 24,5 %. Le nombre élevé de transferts est influencé par d’importantes séries de livres pour enfants et de multiples volumes de bandes dessinées. Les transferts dans les catégories Fiction, Sciences humaines et sociales (1 202 titres vendus), Actualités, Essais, Documents (878 titres vendus) représentent 33,4 % du total. Les livres pratiques représentent 6,3 % des titres vendus.
En matière de coédition, le secteur jeunesse est particulièrement prédominant, représentant près de 86 % du volume total de coédition. Ces partenariats sont principalement conclus avec des pays européens comme l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, le Portugal, la Grèce, la République tchèque et le Danemark. Le nombre de livres coédités avec des éditeurs anglo-saxons passera à 193 en 2023.
langue de traduction
Pour la deuxième année consécutive, l’espagnol est la langue dominante pour les traductions d’œuvres françaises, représentant 11 % de l’ensemble des contrats de commandes et de copublications, suivi du chinois. Avec l’italien, l’allemand, l’anglais et le polonais, ces six langues représentent plus de la moitié des accords signés.
D’ici 2023, les livres chinois représenteront la majorité des ventes dans les catégories livres pour enfants et livres d’art. Le marché germanophone a traditionnellement accepté les titres de mangas français, mais cette année, ils sont remplacés par des mangas polonais. Les titres dans les catégories sciences humaines et sociales, actualités, essais et documents, religion et ésotérisme sont particulièrement appréciés en espagnol. La Belgique est devenue le principal acheteur de titres provisoires traduits en néerlandais.
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En 2023, le nombre de titres traduits en français atteint cette fois 12 275 titres, soit une hausse de 9,7 % par rapport aux 11 185 titres de 2022. Cette augmentation coïncide avec une augmentation de 5,8 % des ouvrages catalogués et référencés dans les produits bibliographiques de la Bibliothèque nationale. France (BnF). Le ratio des titres traduits par rapport au nombre total de titres déposés sera de 15,8% en 2023, soit un niveau stable par rapport à l’année précédente (15,3% en 2022 et 15,9% en 2021).
L’anglais reste le plus traduit vers le français, avec 7 453 titres, représentant 60,7% du nombre total de traductions, soit une augmentation de 2 points par rapport à 2022. Le japonais suit avec 1 960 titres et 16 % du nombre de traductions, en légère baisse en raison du ralentissement des traductions. Phénomène manga. L’italien et l’allemand représentaient environ 4,5 % avec respectivement 553 et 551 traductions, et l’espagnol avec 447 traductions (3,6 %). Ces cinq langues représentent 89,3% des traductions.
Les trois domaines éditoriaux les plus traduits sont le roman et la romance (3 631 titres soit 30 % des traductions), la bande dessinée (2 895 titres soit 24 %) et la littérature jeunesse (1 233 titres soit 10 %). Ensemble, ils représentent 63 % du nombre total. . Viennent ensuite la biographie et la généalogie, qui représentent 5 % du total.
Dans le domaine du roman et de la romance, 75 % des œuvres traduites sont de l’anglais (2 735 titres). Pour la bande dessinée, 92 % des traductions sont en japonais (1 770 titres soit 61 %) et en anglais (898 titres soit 31 %). En littérature jeunesse, 77 % de ses traductions (955 titres) proviennent de l’anglais.
secteur mature
En 2023, les exportations françaises de livres ont légèrement augmenté de 2,1 % à 709 millions d’euros. Ces chiffres marquent une reprise notable après le marasme historique de 2020, où les ventes à l’étranger n’avaient pas bénéficié du même enthousiasme qu’en France, tombant à 602,5 millions d’euros. Par rapport à 2019, qui était considérée comme l’année de référence pré-COVID-19, les exportations en 2023 ont dépassé ce niveau de 6,3 % (alors 666,8 millions d’euros).
Cette hausse de 2,1% est significative pour un secteur considéré comme mature et légèrement supérieure à la hausse du chiffre d’affaires de l’édition française de +1,2% à 2,7 milliards d’euros. La part des ventes à l’export dans les ventes totales a augmenté de 0,2 point passant de 18,8% en 2022 à 19% en 2023.
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Selon les données des douanes, qui répartissent les exportations en quatre catégories : livres, encyclopédies, dépliants et cartes illustrées d’atlas, les livres ont augmenté de 2 %. Cependant, les encyclopédies ont diminué de 6,6 %, tandis que les dépliants et les cartes illustrées d’atlas ont augmenté respectivement de 5,6 % et 4,1 %. Le chiffre de 2023 a nécessité une révision majeure en raison de transferts opportunistes d’Amazon et d’ajustements des données douanières françaises affectées par l’utilisation de la France comme plate-forme pour l’adhésion à l’UE après le Brexit, ce qui a entraîné des ajustements estimés à 220 millions de yens à la baisse de l’euro. est devenu nécessaire.
Les importations de livres ont diminué de 4,8 % par rapport à 2022 à 962,5 millions d’euros, mais ont augmenté de 9,9 % par rapport à 2021. Les importations en provenance d’Asie ont diminué de 12,9% à 135 millions d’euros. Le déficit commercial s’est amélioré, diminuant de 20% passant de 317,3 millions d’euros en 2022 à 253,6 millions d’euros en 2023.
A l’export, la part du marché francophone a légèrement diminué, tandis que celle des pays non francophones est restée stable à 28,1%. Les principales fluctuations des exportations incluent la stabilité des importations en provenance des quatre principaux pays clients francophones et la difficulté des principaux marchés européens hors du monde francophone à revenir aux niveaux d’achats d’avant le coronavirus, toujours 10 % inférieurs à la moyenne de 2015.
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Lire – La version française remercie l’inflation pour la croissance
Les importations ont chuté de manière significative au Liban, l’Amérique latine a dépassé les niveaux de 2019 grâce à la forte reprise du Mexique et les pays du Maghreb ont rattrapé leur retard à partir de 2019. Les perspectives pour 2024 montrent une baisse des exportations de 3,2 % jusqu’en avril, et cette baisse devrait se poursuivre. Celui-ci sera ensuite compensé si la reprise se confirme, notamment en Amérique latine.
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Crédit photo : Curtis Cronn (CC BY-NC-ND 2.0)