Le tribunal de Grenoble a condamné mercredi un chasseur de 35 ans à quatre mois de prison et plus de 60 000 euros de dommages et intérêts pour avoir tué un rapace protégé, un aigle. L’oiseau provenait du parc « Les Aigle du Léman » en Haute-Savoie.
À la suite de sa condamnation pour « destruction illégale d’une espèce protégée », il a été déchu de son permis de chasse et interdit de possession ou de port d’armes pendant trois ans.
Il a également été condamné à verser un total de 61 301 euros à la Biodiversity Conservation Society, qui s’était portée partie civile. L’homme de 30 ans, titulaire d’un permis de chasse depuis une quinzaine d’années, a abattu la femelle aigle dans le massif de l’Oisan le 24 février.
Son demi-frère de 30 ans, qui se trouvait avec lui au moment des faits, a été acquitté du chef de « complicité de destruction d’espèces protégées » mais a été condamné à deux amendes pour avoir enlevé le corps de l’animal. Pour la « préservation des espèces protégées ». Les deux frères avaient arraché quatre plumes de l’oiseau.
Moins de 30 personnes en France
L’oiseau, nommé Morzine, est né en captivité dans le parc des Aigle du Léman. Il a été conservé dans le cadre du programme scientifique de réintroduction du pygargue à queue blanche du pays. Ce rapace est le plus rare de France, avec moins de 30 spécimens vivant en France, aussi bien en captivité qu’à l’état sauvage.
Eric Possack, avocat de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), l’organisation à laquelle le chasseur condamné doit verser 30 000 euros, a déclaré que la décision du tribunal « nuisait à l’écosystème et tuait illégalement des espèces protégées ». une conscience du coût du mal aux autres. Dommages à l’écosystème.
« C’est une décision historique », a déclaré Jacques-Olivier Travers, directeur de l’Aigle du Léman, où un « sentiment d’impunité » persiste parmi les chasseurs. « Nous parlons d’oiseaux, pas de vies humaines », a réagi l’avocat du chasseur condamné, Me Bernard Broude, ajoutant qu’il « envisageait » un appel partiel contre le verdict. « Il y en a », a-t-il déclaré.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats/afp