Brahim Asloum lors de la prise du fort des Boyar : « Nous avons surtout eu affaire aux serpents »
Qu’est-ce qui vous a motivé à revenir cette année et à affronter le Père Foras ?
Brahim Asloum : Mathieu Lart (journaliste sportif à France Télévision, ndlr) et son organisation Debout en bouts. L’organisation vise à fournir des prothèses mieux adaptées aux personnes comme lui qui ont été amputées à cause d’une maladie.
Un mot sur votre calvaire ?
J’ai été amené à beaucoup puiser dans mes émotions. Nous avons surtout eu affaire à des serpents. Ce n’était pas très confortable, mais je n’avais pas le choix. Avant de m’en rendre compte, j’étais à l’intérieur de la catapulte de l’enfer. J’avoue que c’était un peu bruyant de ma part.
Sara Olahmoun, médaillée d’argent à Rio 2016, n’était pas la seule représentante de la boxe dans votre équipe…
J’ai beaucoup de respect pour Sarah. Ce qu’elle a fait à Rio était assez extraordinaire. Elle venait de devenir maman. Nous imaginons ce que nous devons vivre après l’accouchement et tout ce que cela implique. Plus que sa réussite sportive, j’admire sa force de caractère, son abnégation et le message que son exemple a envoyé à toutes les femmes, à toutes les sœurs, que rien n’est impossible dont je me souviens. D’autant qu’à l’époque, il ne bénéficiait d’aucun soutien fédéral. Depuis, je suis ses efforts tant sur le plan sportif (elle est vice-présidente de la Fédération Française de Boxe) que social (elle est conseillère politique à la ville et au secrétariat du Comité National Olympique) . Je n’ai jamais arrêté de suivre. athlète français). De par sa carrière sportive et son parcours professionnel, elle est un modèle pour tous les boxeurs de demain.
Brahim Atloum évoque son rôle de consultant pour France Télée aux JO de Paris
Tout comme elle, vous deviendrez vous aussi consultant pour les Jeux de Paris…
Oui, je vais beaucoup courir pendant deux semaines. Pas sur la piste du Stade de France, mais sachant que la boxe dure deux semaines, pas qu’une comme la natation ou l’athlétisme, donc on se bat d’un match à l’autre.
Que pensez-vous de la perception de la boxe en France aujourd’hui ?
Cela a beaucoup évolué depuis ma victoire à Sydney en 2000. À ce moment-là, les gens ont découvert un petit homme mesurant 1,20 mètre, les bras levés, les cheveux décolorés et un drapeau bleu-blanc-rouge sur la nuque. Quand on pense à un boxeur, on a l’image forte de quelqu’un qui pèse entre 90 et 100 kg et qui a le nez cassé. Et après moi, diverses personnes ont remporté des médailles olympiques, comme l’âme repose en paix d’Alexis Vastine (ce boxeur est mort dans un accident d’hélicoptère à Florence-Artaud en 2015), Sarah et d’autres. . Après cela, la boxe s’est démocratisée. Aujourd’hui, de nombreux hommes et femmes le pratiquent non seulement à des fins de combat, mais aussi pour leur santé. Aujourd’hui plus que jamais, le surnom de Noble Art est justifié.
Vous êtes père de deux jeunes enfants. Vont-ils bientôt porter des gants ?
Mon fils, qui a 4 ans et demi, aime gagner, mais il est plus sensible, intelligent et possède un sens artistique développé. Ma fille de 2 ans et demi me fait un peu peur. Je ne sais pas si elle fait du sport ou pas, mais elle est très énergique. Type de batterie rechargeable en permanence ! (mdr)
Samedi 20 juillet à 21h10 à Fort Boyard, France 2