Pourquoi le nom de Johann Nepomuk Hummel (1778-1837) n’est-il pas parvenu à nos oreilles pendant des siècles ? Les questions se sont succédé jeudi 25 juillet au Parc de Florent, à la suite d’un élégant récital donné par David Kadouche au Festival international de piano de La Roque d’Antelon. D’abord immobile et les yeux mi-clos, le pianiste français se perd dans le premier mouvement du Concerto pour piano n°2, que l’Orchestre National d’Avignon-Provence présente avec envie. Soudain, le violon, l’alto, la contrebasse ou le hautbois se taisent. Avant de se venger à nouveau, le virtuose pose obsessionnellement ses doigts sur les touches et plonge librement dans les notes folles et discontinues de l’Allegro moderato, puis dans les courbes délicates du mouvement lent.
« Je ne sais pas si vous avez connu Hummel », demande David Kadoush à la fin de cette pièce exigeante et très belle. «Il est le chaînon manquant entre Beethoven et Chopin, entre classicisme et romantisme.» Par ailleurs, comme pour poursuivre la discussion musicale, il propose en rappel la célèbre «Valse pure» de Chopin.
Après l’entracte, guidés par la passion de la chef d’orchestre Deborah Waldmann, qui avait déjà commencé la soirée avec une ouverture sombre et profonde du Don Giovanni de Mozart, les musiciens ont écouté une coquille acoustique posée à la surface de l’eau. Elle a repris sa position en contrebas. . Dévoilez la magie irrésistible de la Septième Symphonie de Beethoven. Avec une programmation de ce genre qui débute entre chiens et loups, commence par le chant des cigales, et se termine par la fraîcheur du ciel étoilé, le Festival de Piano de La Roque d’Antelon occupe depuis 44 ans une place à part dans le paysage. suis.