« Comment est née cette mauvaise idée ? » En 1985, le réalisateur Patrick Volson et le journaliste de Télérama Jean-Claude Laspiengas se rencontrent dans le quartier des Ormetaux à Créteil (Val-de-Marne). Il est demandé aux habitants de se passer de télévision pendant un mois. , à une condition : ils accepteraient de raconter leur expérience dans un documentaire diffusé sur Antenne 2 en 1986. C’était émouvant et surtout éclairant à l’époque de sa diffusion et plus de 9 foyers sur 10 possédaient un téléviseur.
L’ouverture de l’article et les extraits ci-dessous donnent un aperçu de cette expérience, incarnée par nos adorables résidents. Ils ont parlé de leur relation avec le petit écran et de la manière dont cela affecte leurs relations.
Épisode 1 : Trouver des bénévoles
Pour mener l’expérimentation, Patrick Volson, Jean-Claude Laspiengas et le producteur Pascal Bruneau ont choisi June et jeté leur dévolu sur le quartier de Créteil, à une dizaine de kilomètres de Paris. Des petites annonces ont été placées dans les boîtes aux lettres et de mystérieuses annonces affichées dans les entreprises locales invitant les résidents à une réunion le 28 mai 1985 dans la salle polyvalente d’une école voisine. L’affiche disait : C’est une expérience télévisuelle unique. »
« Évidemment, nous avons pris un risque. Juin, c’est Roland Garros, la finale de football, le Grand Prix de Formule 1, et cette année Gainsbourg, c’est le ‘jeu de la vérité' », commentent les auteurs de l’expérience dans un extrait. . C’est en haut de l’article. Mais le grand jour, la salle était pleine.
« Nous voulons savoir comment réorganiser la vie de famille, les loisirs, les relations avec les amis, comment planifier le temps libre maintenant que la télévision a disparu », expliquent les organisateurs. Devant le micro, les chrétiens ont vivement réagi. « Comment est née cette idée diabolique ? », « Maintenant nous avons Roland Garros ! », « Pouvez-vous contrôler votre tricherie ? ».
Sur les 900 familles vivant dans le quartier, le nombre de bénévoles semblait assez restreint. Beaucoup ont dû réfléchir à nouveau ou attendre l’avis de leur conjoint. Certains connaissaient le défi. En effet, le temps consacré aux « loisirs A2 » pendant la préparation du dîner est très enrichissant. » Sous l’impulsion de femmes très motivées et sous les applaudissements de la congrégation, une vingtaine de familles se sont finalement portées volontaires.
Épisode 2 : Récupération TV et premières préoccupations
Début juin, des journalistes sont venus récupérer en toute sécurité environ 23 téléviseurs auprès de familles bénévoles. Jeanne Rous, une comptable bien habillée, s’inquiète : « C’est un peu un défi pour moi. J’ai remarqué qu’allumer la télévision est devenu une habitude », dit une femme qui vit seule. Extrait ci-dessous.