Alpine se prépare à faire les premiers pas d’une stratégie de développement annoncée par le PDG du groupe Renault, Luca de Meo, en juin de l’année dernière. La marque lancera officiellement sa berline sportive électrique du segment B le 13 juin dans le cadre des 24 Heures du Mans. Basée sur la Renault 5 Électrique, l’A290 sera la première voiture d’un plan produit qui comprend actuellement sept modèles, couvrant différents segments et ciblant des marchés spécialisés comme les États-Unis, où le groupe Renault n’est pas présent.
Préparer son arrivée aux États-Unis
L’expansion internationale entre des marques connues telles que Ferrari et Porsche doit se baser sur un ensemble de paramètres. « Sur des marchés comme les États-Unis, l’écurie de F1 est connue, mais il est important de construire une image de marque qui inclut non seulement notre palmarès en sport automobile, mais aussi la qualité de nos produits et la démonstration du savoir-faire français » explique Alpine. Philippe Krief, PDG. Comme l’a confirmé le manager, la marque a pour objectif « d’atterrir aux États-Unis en 2027 ». « Nous réfléchissons actuellement à la structure juridique, au modèle de distribution et à l’offre de produits les plus appropriés que nous souhaiterions proposer », poursuit Philip Krief. Si la trajectoire du distributeur américain AutoNation avait été évoquée l’année dernière lors du sponsoring par AutoNation de l’écurie de F1, le PDG d’Alpine a précisé aujourd’hui que « d’autres hypothèses sont à l’étude ». Cependant, le projet devrait être achevé au cours du second semestre de cette année, selon le responsable.
Renault et Alpine marquent 160 points en Europe
Cependant, Alpine n’oublie pas le marché européen et doit étendre son réseau de vente de 120 points à 160 points sans fixer de délai. « Nous aurons un mix d’agences commerciales sur site pour Renault et de structures dédiées pour Alpine avec des investisseurs spécifiques », affirme Philippe Krief. Des stratégies qui stimulent la croissance des revenus à chaque point de vente pour augmenter la rentabilité des partenaires. «Nous visons à vendre 250 à 300 unités par an et par point de vente», souligne Philip Krief. « Cela correspond à notre objectif global d’atteindre un certain niveau de rentabilité plutôt qu’un volume spécifique », explique-t-il. Pour y parvenir, l’entreprise a déployé sept véhicules, dont six sont précisément définis.
route de l’hydrogène
La planification des produits Alpine commence avec le lancement officiel de l’A290 le 13 juin. Cette petite berline du segment B est basée sur la Renault 5 Électrique et sera le modèle d’entrée de gamme du constructeur. D’autres modèles devraient suivre régulièrement, notamment un remplacement de l’actuelle A110 par un moteur électrique. Ce type de propulsion devrait continuer à être le pilier d’Alpine, mais la marque n’a pas l’intention de fermer la porte aux thermiques. « Notre prototype Alpenglow a été dévoilé ce week-end dans le cadre du Concours d’élégance de la Villa d’Este. Nous continuons à développer des moteurs thermiques à hydrogène », précise Philip Creef. Une technologie qui peut concourir au Mans dans le cadre de la catégorie expérimentale. Selon le PDG de la marque, le septième et dernier véhicule du plan produit n’est pas encore finalisé. « Nous réfléchissons encore à la typologie et aux cibles de clientèle à adresser », révèle-t-il. Cette définition pourrait également inclure uniquement l’électrification.