Selon le rapport annuel d’Amnesty International sur les exécutions dans le monde, il y a eu 1 153 exécutions dans le monde en 2023. Il s’agit du chiffre le plus élevé enregistré par l’organisation depuis 10 ans, a déclaré Ludovic Raus, porte-parole de la division francophone d’Amnesty International. Il était l’invité à 12h30.
L’organisation parle d’une « recrudescence des tueries ». « Il s’agit d’une augmentation inquiétante, notamment parce que le nombre d’exécutions en Iran a doublé depuis 2021 », souligne Ludovic Raus. Dans certains pays, comme la Chine, les données sont plus difficiles à obtenir. « La Chine entoure son propre peuple de secrets d’État incalculables. Selon les informations dont nous disposons, le nombre d’exécutions pourrait se chiffrer en milliers. »
données opaques
L’organisation fonctionne sur la base de chiffres officiels lorsqu’ils sont disponibles. « Alternativement, pour les faire correspondre, il faut croiser plusieurs sources (avocats, familles des condamnés, sources non officielles). C’est particulièrement vrai lors de la communication de données très opaques. C’est pourquoi on parle généralement de valeurs minimales dans le cas des pays.
Pour l’Iran, les institutions étatiques sont disposées à divulguer des informations « au profit du régime terroriste ».
Les « motifs » d’exécution varient considérablement, y compris la drogue et la discrimination, et « en Iran, lorsqu’il s’agit de personnes qui ont exprimé leur désaccord avec les autorités, il peut s’agir de motifs très vagues, comme « l’inimitié contre Dieu ». » »
« Nous étions sur une courbe positive car nous étions sur une tendance à la baisse en termes de mise en œuvre. Ce qui est rassurant, c’est que le recours à la peine de mort ne concerne qu’un petit nombre de pays, mais dans ces pays le recours à la peine de mort est concentré. Cependant, la tendance mondiale est à son élimination.
►Écoutez l’entretien de Ludovic Raus, porte-parole de la division francophone d’Amnesty International, à 12h30.