Apple a annoncé aujourd’hui son intention de rendre l’iPadOS conforme au Digital Markets Act (DMA) d’ici cet automne, à la suite d’une enquête de la Commission européenne qui a désigné le système d’exploitation de l’iPad comme « contrôleur d’accès » en termes de nouvelle législation européenne. J’ai accepté sans hésitation. Apple, qui fait l’objet d’une enquête pour violation des interprétations actuelles du DMA, y compris les frais de technologie de base de l’App Store qui ont provoqué une coulée d’encre, a annoncé aujourd’hui un assouplissement de sa plainte.
Dans le cadre des nouvelles conditions de l’App Store qui autorisent la distribution d’applications en dehors de l’Apple Store officiel, les frais de technologie de base sont forfaitaires de 50 centimes d’euro par an pour plus d’un million de premières installations d’une application. Y compris les applications gratuites ! Bien que ces nouvelles conditions ne soient pas obligatoires et ne s’appliquent pas aux développeurs qui continuent à gérer des comptes uniquement sur l’App Store, la Commission y voit un moyen de décourager les développeurs.
Apple avait déjà exempté certaines catégories de développeurs des frais technologiques de base, tels que les organisations à but non lucratif, les agences gouvernementales et les établissements d’enseignement, mais a annoncé aujourd’hui une nouvelle catégorie : les développeurs qui ne gagnent pas un centime sur leurs comptes de développeur ont été ajoutés. Dans une autre annonce, les petits développeurs (avec un revenu annuel inférieur à 10 millions d’euros dans tous les pays) bénéficieront de la suppression de ces frais dans les trois ans suivant l’acceptation des nouvelles conditions de l’App Store.
Reste à savoir si ces nouvelles dispositions suffiront à convaincre Bruxelles. Car même si un développeur a créé une application gratuite très réussie, il y a de fortes chances qu’il développe une application payante qui ne satisfera pas son public…