Les manifestations étudiantes se sont poursuivies au Bangladesh jeudi 18 juillet. Le bilan officiel est de 39 morts. Au moins 1 000 personnes ont été blessées. Le siège de la télévision publique, un commissariat de police et plusieurs bâtiments gouvernementaux ont été incendiés et les réseaux Internet mobiles ont été coupés. RFI a pu recueillir des témoignages d’étudiants qui ont manifesté ce jeudi contre le système de quotas dans la fonction publique.
« C’est terrible, un de mes proches est décédé. La police ne nous laisse pas aller le voir… », a déclaré l’étudiant, qui a demandé à rester anonyme et vit à 80 kilomètres de la capitale Dacca. manifestation dans sa ville. Elle s’est prononcée contre les violences policières auprès du journaliste de RFI International Nicolas Rocca. « La police a ouvert le feu et tué des enfants qui allaient à l’école. Elle n’épargne personne ! La police tire et lance des cocktails Molotov ! »
Au moins 39 personnes ont perdu la vie depuis le début des manifestations. Plus des deux tiers de ces décès ont été causés par les armes « non létales » utilisées par la police, selon un communiqué fourni par l’hôpital à l’Agence France-Presse (AFP).
Par ailleurs, des centaines de manifestants ont maîtrisé la police anti-émeute qui a tiré des balles en caoutchouc. Ils ont retrouvé la trace des policiers réfugiés au siège de la chaîne BTV. Une foule en colère a incendié le bâtiment d’accueil de la station et des dizaines de véhicules garés à l’extérieur, a déclaré à l’AFP un responsable de BTV sous couvert d’anonymat.
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