Interrogé sur la guerre entre Israël et le Hamas lors d’un débat animé lundi par BFMTV, le président du RN a déclaré : « J’en ai marre de voir des mouvements politiques de gauche et d’extrême gauche considérer le Hamas comme un mouvement de résistance ».
Faut-il reconnaître un État palestinien ? Cette question inquiète encore davantage les diplomates français depuis que la Norvège, l’Irlande et l’Espagne ont franchi cette étape la semaine dernière. Cette question s’est donc logiquement posée lors du débat entre les principaux leaders de la liste électorale européenne qui s’est tenu sur BFMTV lundi soir. En pleine guerre entre Israël et le Hamas, tous les candidats de gauche étaient favorables à une telle idée, mais le président du RN s’y est opposé.
Si Jourdan Bardera « accepte la position historique de la France de reconnaître deux Etats », une telle action diplomatique est « impossible dans les circonstances actuelles (…) ». « Reconnaître aujourd’hui un Etat palestinien équivaut à légitimer le groupe islamiste Hamas, qui a commis les atrocités du 7 octobre », a fulminé le député de 28 ans. Qui en a « marre de voir qu’il existe en France un mouvement politique et tout un mouvement de gauche et d’extrême gauche qui considère le Hamas comme un mouvement de résistance plutôt que comme un mouvement terroriste islamiste » ?
Pour Heyer, « les conditions ne sont pas remplies »
Le leader du RN, qui a succédé à Marine Le Pen, qui visait directement La France-Insemieze, a estimé que « la condamnation du terrorisme islamiste à l’intérieur comme à l’extérieur ne fait plus l’unanimité ». La rivale de Macron, Valérie Heyer, a également estimé que « les conditions ne sont pas réunies », rappelant sa volonté de parvenir à une « solution à deux Etats ». La tête de liste du Parti Renaissance a pris un avis contraire à Bernard Guetta, numéro deux de la liste, estimant lundi que ce geste serait un « facteur qui accélère la reprise des négociations ».