La fin de l’aventure est venue pour Pauline. Le candidat de 29 ans a dominé lors de l’épreuve d’orientation diffusée sur TF1 mardi soir et a été, comme Amri, éliminé des Chasseurs d’immunité de Koh Lanta cette saison. Après des heures à chercher l’une des trois dagues pour accéder à l’après-stage, elle s’inclina devant ses alliées du début, Rhéa, Meissa et Julie.
Même si Pauline échoue à la porte finale, cela ne veut pas dire que la candidate est sans mérite. Ce fromager et membre de l’équipe jaune de la Haute-Garonne était hésitant au début, mais a fait preuve d’une forte force mentale et d’une forte capacité d’adaptation et a su y parvenir. Pauline revient sur son parcours dans 20 Minutes.
Que pensez-vous lorsque Julie trouve le dernier poignard ?
C’est évidemment une grosse déception pour moi. Mais je ne peux que me reprocher cette épreuve de ne pas savoir manier une boussole. Je le vois clairement.
Avez-vous regretté de ne pas avoir pratiqué votre boussole avant d’apparaître dans l’émission ?
Oui bien sûr. Mais lorsque nous sommes partis pour Koh Lanta, la course d’orientation dépassait notre imagination. Je me suis dit que si je n’avais pas de boussole, je ne m’entraînerai pas avec. Et je comprends… mais échouer est bon pour moi, cela me permet d’apprendre.
Dès le début de l’orientation, vous répétez que ce test n’est pas pour vous. Cependant, vous êtes le seul à avoir trouvé 2 repères et 2 balises. N’êtes-vous pas trop défaitiste depuis le début ?
Il en va de même dans la vie de tous les jours… si vous ne croyez pas en vous ou n’avez pas confiance en vous, vous ne pourrez peut-être pas donner le meilleur de vous-même. Et finalement j’échoue. Parce que je ne sais pas comment m’orienter et que je suis complètement confus et fais un jeu de mots. Quand je suis au lit le soir et que je pense à ça, je finis par rejouer le film dans ma tête mille fois… Je ne peux rien changer, donc je ne peux pas me faire autant de mal, mais c’est tellement lourd.
Est-ce vraiment décevant de perdre juste avant le poteau ?
Oui, d’autant plus que mon parcours est assez unique. [Au début de l’aventure] Je pars d’une situation difficile. Mes coéquipiers en jaune n’ont pas beaucoup confiance en mes capacités. Petit à petit, j’ai pu devenir finaliste. C’est incroyable! Mais malheureusement, c’est difficile parce que je finis par échouer.
Avez-vous l’impression d’être sous-évalué ?
C’est un sentiment personnel. Une alliance s’est formée sans moi et s’est maintenue tout au long de l’aventure. Sébastien, Aurélien et Amurri étaient toujours ensemble après leurs retrouvailles. Dans cette équipe jaune, à l’exception de Rhéa qui m’accompagnait depuis le début, ces alliances créées au début se sont ressenties jusqu’à la deuxième partie, même si elles se sont unies après avoir connu un gros échec. J’ai fait mes preuves et ils m’ont intégré. Mais aussi terrible que cela puisse être de le dire, j’étais intégré dans mon équipe… comme si j’étais le seul à devoir faire mes preuves… c’était le plus dur. C’est tout.
Amri vous a été fidèle jusqu’au bout, mais cela n’a pas été le cas de tout le monde…
En fait, Amri était quelqu’un auquel je ne m’attendais pas du tout au début, mais à la fin, il a fait tout ce qu’il pouvait pour que je lui fasse confiance. Je n’ai jamais eu l’impression qu’il me trompait. Et il m’a choisi avec Meissa contre Sébastien et Aurélien… Jusqu’au bout j’ai marché uniquement avec Léa et Amri.
Denis Brognard vous présente comme un candidat « arrivé sur la pointe des pieds ». Vous êtes-vous senti comme un outsider cette saison ?
C’était très difficile au début. Parce qu’il ne faut pas forcément être un outsider dans son quotidien, chez ses proches, dans sa famille, dans sa vie professionnelle… Alors je vous frappe un peu sur la tête. Je ne fais pas partie de l’alliance, je suis un spectateur… Mais c’est une belle leçon de vie, tout ne peut pas être tenu pour acquis.
Quels ont été vos points forts dans cette aventure ?
Je pense que tout m’est venu. Bien qu’il arrive en bonne condition physique et qu’il soit prêt pour l’aventure, il montre l’image de quelqu’un qui n’est pas sportif. Mais au final, il me restait encore 15 ans de basket dans les jambes. J’ai aussi un esprit de compétition, je veux être le meilleur. Petit à petit, j’ai prouvé à tout le monde que je méritais plus que quiconque de faire partie de cette aventure.
Vous avez été redoutable dans les rares combats au stade Ambassadeur. Est-ce que cela restera l’un des moments forts de votre aventure ?
J’ai l’impression que c’est à ce moment-là que je me suis révélé. Le fait que j’étais prêt à me sacrifier et à aller à la boule noire était dans ma tête, et je n’avais rien à perdre, alors j’ai essayé de trouver un discours qui tiendrait la route et j’ai tout donné. Maintenant, je regarde à nouveau cette image et je me rappelle que j’ai parlé un peu pour rien. Parce que je pense que Leah savait vraiment qu’elle n’irait pas au bal.
Que retenez-vous de cette expérience ?
C’était une aventure extraordinaire et je ne regrette pas du tout ce que j’ai fait. Je suis fier que mes proches et ma famille me reconnaissent à travers un écran.