L’intégrateur bordelais et fournisseur de services cloud Cheops Technology a récemment séparé ses activités réseaux et sécurité. Cette dernière deviendra une division indépendante baptisée Cyberdfense, qui s’appuiera entre autres sur l’expertise de Swiss DFI Services, acquise en 2020, pour intégrer les activités SOC et CSIRT.
Transporteurs, fournisseurs et ESN, non seulement en France mais aussi aux Etats-Unis, souffrent depuis plusieurs années d’une étrange fièvre. De Capgemini à Sopra Steria en passant par Devoteam, Orange et Hub One, on ne compte plus les entreprises informatiques et télécoms qui ont développé leurs activités de cybersécurité par des acquisitions, la création d’organisations dédiées, ou les deux. Ce dernier chemin est celui qui est suivi avec un léger retard. – Cheops Technology, intégrateur et fournisseur de services cloud bordelais, a annoncé fin septembre la création d’une activité de cyberdéfense, mais ses racines remontent en réalité à hier.
« Nous ne travaillons pas du tout sur la cybersécurité », a rapidement répondu Nicolas Leroy-Fleuriot, PDG de Cheops Technology. « En effet, depuis 2013, nous avons participé au rachat d’Océalis, spécialisé dans la partie réseaux et sécurité, à la création de la division sécurité des réseaux et communications unifiées, et en 2020 à l’acquisition de DFI Service donc du groupe. Pour , il ne s’agit pas d’annonces marketing, mais d’organisations évolutives pour répondre aux demandes croissantes des entreprises en matière de cybersécurité. « Les appels d’offres ne se déroulent désormais plus sans sécurité sur une seule infrastructure ou un seul cloud », précise le responsable. Face à cette situation, le groupe a scindé ses activités réseaux et sécurité, abritant la première division au sein du pôle Infrastructure et la deuxième division au sein d’une toute nouvelle division (créée en mai 2023) baptisée Cheops Cyberdéfense. Il a été décidé de la gérer en. parallèlement aux deux autres départements de gestion. Modernisation des services et de la technologie.
Qualifications ISO et ANSSI en cours en France
Alors que retrouve-t-on chez Cheops Cyberdefense ? Tout d’abord les compétences, à savoir le fait que nous avons plus de 50 collaborateurs, principalement en Suisse (50 personnes) et en France (25 personnes), qui font que ce secteur est l’ambition du groupe de se positionner à l’international. Bien entendu, nous proposons également des services comprenant à la fois un SOC (centre de sécurité opérationnelle) et un CSIRT (centre de réponse aux incidents).
« SOC est né en Suisse, mais nous l’avons perfectionné en utilisant des ressources françaises et l’avons construit sur Elastic. » [regroupant notamment des fonctions SIEM, de sécurité des endpoints et de la sécurité cloud, NDLR] » précise Nicolas Leroy-Fleuriot. Cheops SOC a été officiellement lancé le 25 septembre et est déjà utilisé par six clients pour protéger les processus critiques dans des domaines d’activité sensibles. « Nous n’avons rien délégué, tout est contrôlé par nos propres machines », précise Jérémie Voisin, directeur de Cheops Cyberdefense. En Suisse, les SOC sont déjà certifiés ISO 27001 et HDS, mais en France ce n’est pas encore le cas, mais ce n’est qu’une question de quelques mois. Il en va de même pour les qualifications PASSI (Prestataire de Services d’Audit et de Sécurité des Systèmes d’Information), PRIS (Prestataire de Réponse aux Incidents de Sécurité) et PDIS (Prestataire de Services de Détection d’Incidents de Sécurité) de l’Anssi, actuellement en préparation.
Le chiffre d’affaires de Cheops Cyberdefense devrait dépasser les 30 millions d’euros en 2025
Cheops Technology voit grand en ce qui concerne l’avenir des activités de cybersécurité. Le montant est en réalité assez important puisque le groupe estime que d’ici deux ans il représentera 20% de son chiffre d’affaires, soit plus de 30 millions d’euros sur un chiffre d’affaires prévisionnel de 160 millions d’euros. À court terme, environ 15 personnes (principalement des apprentis) seront employées dans le cadre de Cheops Cyberdefense. « La force de Cheops réside dans son implantation géographique, qui nous permet de recruter partout en France », précise Nicolas Leroy-Fleuriot. Sans oublier la Suisse, nous prévoyons de renforcer nos effectifs afin de développer nos activités d’infrastructures, notamment dans le cadre des acquisitions dans ce domaine prévues dans les prochains mois.