Des affrontements ont éclaté lundi entre les forces israéliennes et les combattants du Hamas dans la bande de Gaza, dévastée par plus de sept mois de guerre, laissant les civils palestiniens sous la menace d’une offensive majeure, principalement à Rafah, et des violences qui perdurent. fuyez.
En pleine guerre déclenchée par l’attaque sans précédent contre Israël par le mouvement islamique palestinien Hamas le 7 octobre, les Israéliens célèbrent le 76e anniversaire de la fondation de l’État d’Israël avec la mort de soldats tués dans l’exercice de leurs fonctions et de victimes. de l’attaque. La journée du souvenir des morts de la guerre a été célébrée en l’honneur des morts de la guerre. État.
Alors que les frappes aériennes et les opérations terrestres israéliennes dans la bande de Gaza se poursuivent sans relâche, des correspondants et des témoins de l’AFP font état de violents combats entre soldats et Hamas respectivement dans les parties sud et nord de l’étroite bande de terre assiégée par Israël.
Au moins 57 Palestiniens ont été tués au cours des dernières 24 heures dans ce territoire palestinien densément peuplé d’environ 2,4 millions d’habitants, selon le ministère de la Santé du Hamas, et les Nations Unies affirment que la plupart risquent de mourir de faim.
Des témoins ont déclaré que des hélicoptères et de l’artillerie israéliens étaient intervenus à Rafah et qu’Israël avait menacé de lancer une offensive terrestre majeure pour détruire le dernier bataillon du Hamas réfugié à Rafah.
Après avoir démonté les tentes et pris possession de leurs biens, les Palestiniens ont continué à fuir la région de Rafah à pied, en voiture et en camionnette.
Les autres résidents restés à Rafah se trouvent également dans une situation désespérée.
« Je cherche du pain pour nourrir mes enfants depuis le matin, mais en vain ils sont dans la rue et je ne sais pas où les emmener, Rafah est une ville fantôme », explique Mostafa.
« Il n’y a ni eau, ni nourriture, rien ! »
« La boulangerie est fermée, tous les magasins sont fermés. Nous n’avons pas d’eau, nous n’avons pas de nourriture, nous n’avons rien », a déclaré Ahmed al-Tawil, un autre habitant.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et s’est engagé à éliminer le Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste aux côtés des États-Unis et de l’Union européenne.
Le 7 mai, les forces israéliennes sont entrées avec des chars dans le secteur est de Rafah, à la frontière sud d’Israël, et ont capturé le passage éponyme.
Les civils des régions voisines de l’est ont également reçu l’ordre d’évacuer et, selon les Nations Unies, environ 360 000 personnes ont été évacuées.
Quelque 1,4 million de Palestiniens déplacés par la guerre affluent vers la ville sur fond de frontière fermée avec l’Égypte.
La communauté internationale, y compris les États-Unis, principal allié d’Israël, continue d’exprimer son inquiétude pour les civils en cas d’attaque majeure.
Pour le secrétaire d’État Antony Blinken, une telle opération n’éliminerait pas le Hamas. « Nous avons vu le Hamas revenir dans les zones libérées par Israël au nord de Gaza (…) »
« Des bombardements partout »
Les combats font rage depuis plusieurs jours à Jabaliya et dans la ville de Gaza (au nord), l’armée affirmant que le Hamas « tente de reconstruire sa force militaire ».
Une fois de plus, les Palestiniens ont été contraints d’évacuer en raison d’ordres militaires d’évacuation, et les Nations Unies ont déclaré qu’« aucun endroit dans la bande de Gaza n’est sûr ».
« Nous nous déplaçons d’un endroit à un autre, mais les bombardements continuent partout », a déclaré à l’AFP Mahmoud al-Barsh, un Palestinien arrivé de Jabaliya dans la ville de Gaza.
Dans la ville de Gaza même, la zone de Zeitoun (sud-est) a été la cible de bombardements israéliens.
« Nous avons fui notre maison (à Zeitoun) sous les bombardements et sommes partis à l’ouest de la ville de Gaza », a déclaré Iman al-Ramrawi.
« Il n’y a pas de génocide. »
Le 7 octobre, les forces spéciales du Hamas infiltrées depuis Gaza, dans le sud d’Israël, ont mené une attaque qui a tué plus de 1 170 personnes, en majorité des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
L’armée a déclaré que plus de 250 personnes avaient été kidnappées lors de l’attaque, dont 128 étaient toujours détenues à Gaza et que 36 d’entre elles seraient mortes.
En réponse, l’armée israélienne a lancé une campagne de bombardements intenses, suivie d’une attaque au sol. Cela a détruit Gaza, déplacé une grande partie de la population et déclenché une catastrophe humanitaire qui a fait 35 091 morts, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.
La Maison Blanche a déclaré que les États-Unis ne croient pas qu’Israël commette un « génocide » dans la bande de Gaza, mais l’ont exhorté à « faire davantage pour assurer la protection des civils ».
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé dans un podcast qu’environ la moitié des personnes tuées à Gaza étaient des « combattants du Hamas », portant le bilan total à environ 30 000 morts. « 14 000 combattants ont été tués et probablement environ 16 000 civils », a-t-il indiqué.
Le Hamas n’a jamais évalué les pertes de ses membres.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que « plus de 1.000 membres » du Hamas, qu’il qualifie d' »organisation de résistance », sont hospitalisés en Turquie.
Le ministère de la Santé du Hamas, qui fait état de dizaines de milliers de personnes blessées pendant la guerre, prévient que le système de santé de Gaza est sur le point de « s’effondrer » en raison du manque de carburant pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux et les ambulances.
Selon les Nations Unies, les expéditions d’aide vers Gaza ont été effectivement bloquées depuis qu’Israël a fermé la frontière de Rafah, cruciale pour les convois humanitaires, le 7 mai.
Un responsable de la sécurité de l’ONU a été tué lundi dans une attaque contre une voiture en route vers un hôpital de Rafah, faisant de lui le premier membre international du personnel de l’ONU à mourir dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, a déclaré un responsable de la sécurité sans donner de détails. .