Une réussite culturelle et industrielle remarquable
La Corée du Sud est le quatrième exportateur mondial de cosmétiques. La valeur des exportations de la Corée du Sud passera de 4,2 milliards de dollars en 2016 à 7,5 milliards de dollars en 2022, dépassant celle de l’Italie en 2018 et se rapprochant désormais de celle de l’Allemagne. Ces performances à l’exportation semblent conformes à l’objectif du gouvernement fixé en 2021 de devenir le troisième exportateur mondial d’ici 2024. La production annuelle de cosmétiques en Corée du Sud a doublé au cours des 10 dernières années et avoisine désormais les 10. Milliards de dollars.
Une industrie portée par le succès de la « K-beauty », partie intégrante de la « Korean Wave », une vague de la culture coréenne. À la fin des années 2000, alors que les drames et les chansons coréennes gagnaient en popularité en Chine et en Asie du Sud-Est, le terme « K-beauty » a été inventé pour désigner les produits de beauté utilisés par les célébrités coréennes, qui se sont imposées comme la norme de beauté dans une grande partie du pays. Asie. Il est apparu. Surtout les soins de la peau (soins de la peau). Par conséquent, le succès des exportations de l’industrie cosmétique coréenne s’est accompagné d’une forte augmentation des exportations de contenus culturels, et la synergie entre les différents produits culturels coréens se poursuit encore aujourd’hui. Si les pays vers lesquels la Corée du Sud exporte le plus sont principalement l’Asie, la Chine (45,4%), les États-Unis (10,6%), le Japon (9,4%), Hong Kong (5%), et le Vietnam (4,7%) à lui seul. (4%) est également inclus.
Une industrie reconnue mondialement pour ses capacités de production et d’innovation. Deux groupes coréens dominent le marché local avec une part de marché cumulée de 35 %. LG Household & Healthcare du groupe LG (4e conglomérat sud-coréen) et Amore Pacific (57e groupe sud-coréen). La Corée du Sud se caractérise particulièrement par son réseau de fournisseurs de concepts originaux (ODM), qui sont des entreprises innovantes qui développent et produisent leurs propres cosmétiques en marque blanche et les vendent dans le monde entier sous des marques coréennes ou étrangères. Les sociétés coréennes d’ODM Cosmax et Kolmar Korea sont respectivement les 4e et 5e plus grandes entreprises mondiales en 2020.[1], un acteur modeste mais incontournable pour un grand groupe mondial. Il existe enfin les petites entreprises, dont le nombre en Corée du Sud est passé de 829 à 8 942 en 10 ans. Ces entreprises ne disposent pas par nature de capacités industrielles et dépendent donc des ODM ou des fabricants. Certaines de ces entreprises sont regroupées au sein du « K-Beauty Cluster », au cœur du pays, qui abrite plus de 200 entreprises de vente et de fabrication de cosmétiques, six institutions médicales nationales, des universités et plusieurs centres de recherche et développement.
Présence croissante de la Corée du Sud sur les marchés hors Asie
La Corée du Sud exporte près de la moitié de ses produits cosmétiques vers la Chine, et la diversification des régions d’exportation est l’une des priorités du plan gouvernemental pour le « développement futur de l’industrie cosmétique » annoncé en 2019. Depuis, les exportations vers l’Asie du Sud-Est progressent sans à-coups. a enregistré une forte augmentation, la Corée du Sud devenant un fournisseur majeur de plusieurs pays de la région, notamment le Vietnam, identifié comme un marché prioritaire. En outre, la Corée du Sud deviendra le troisième fournisseur de cosmétiques des États-Unis en 2022 (contre seulement 11e il y a 10 ans) et dépassera la France en tant que premier fournisseur de cosmétiques du Japon. Le marché européen est désormais une priorité pour la Corée du Sud en lien avec la popularité de la vague culturelle coréenne dans la région ces dernières années.
La Corée du Sud est devenue un partenaire stratégique pour les entreprises françaises dans ce domaine.
La France sera le premier fournisseur du pays, représentant 30 % des importations de cosmétiques de la Corée du Sud en 2022. La France a dépassé les États-Unis en 2017 et occupe depuis lors cette position. Si les exportations de cosmétiques français vers la Corée du Sud en 2022 avaient été très en retard par rapport à des marchés comme les États-Unis et la Chine, elles auraient augmenté de 15 % par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, les exportations françaises de cosmétiques vers la Corée du Sud représentent 7 % des exportations totales de la France vers le pays (458 millions d’euros), mais cette part n’est que de 3 % vers le reste du monde.
La sophistication de la demande coréenne devrait profiter à l’offre française. La Corée du Sud, dont le PIB/PPA par habitant a dépassé celui du Japon en 2021, deviendra le premier marché de produits de luxe par habitant en 2022, et le deuxième en valeur absolue après la Chine. Le développement de ce marché haut de gamme devrait renforcer la position de la France sur le segment premium, voire super-premium du marché coréen. Des opportunités de développement des entreprises françaises ont également été identifiées en lien avec le désir croissant des consommateurs coréens pour des ingrédients authentiques, naturels et des procédés de fabrication respectueux de l’environnement. Enfin, étant donné que la Corée du Sud compte une forte proportion de consommateurs de cosmétiques parmi sa population masculine, l’accélération du vieillissement de la population sud-coréenne devrait stimuler la demande de cosmétiques fonctionnels pour la peau, tels que les produits anti-âge et anti-imperfections.
La Corée du Sud est devenue un partenaire clé en termes d’innovation et de lancement de nouvelles tendances. Son mode de fonctionnement fait d’ODM coréen une source constante d’innovation pour les groupes internationaux. Outre les entreprises coréennes de cosmétiques, l’écosystème coréen des services numériques peut également fournir des briques technologiques utiles aux groupes internationaux. Enfin, le rôle déterminant et pionnier de la Corée du Sud en Asie signifie que la compréhension de ce marché prédit la trajectoire que pourraient suivre des marchés encore plus vastes, y compris des régions en dehors de l’Asie.
Cette note a été préparée avec le soutien du département Art de Vivre et Santé du bureau Business France en Corée.