Depuis les années 2000, la production automobile française a été divisée par deux. Mais les faibles coûts énergétiques de la France pourraient permettre de délocaliser la production de petites voitures électriques, particulièrement appréciées des Français.
Le « Made in France » naît dans le monde de l’automobile. La production française pourrait même devenir compétitive d’ici 2030, selon un rapport de la Fondation pour la nature et l’humanité (FNH) et l’Institut du développement durable et des relations internationales (Idri).
Ces dernières années, la production de petits véhicules électriques s’est déplacée vers l’Europe de l’Est, l’Espagne et la Turquie, la France, avec ses coûts énergétiques plus avantageux, devenant la solution. Ainsi, une voiture électrique légère produite en France ne coûte que 2,5 % de plus qu’une voiture produite en Espagne et 2 % de plus qu’une voiture produite en Slovaquie, soit 260 euros de plus que le prix de revient par voiture.
La délocalisation a déjà commencé chez Renault, le constructeur ayant décidé de produire la R5 dans le nord. En attendant, les futures Twingo seront produites en République tchèque. L’économiste Bernard Julien, qui a contribué au rapport, a souligné que « le pari de Renault doit être soutenu pour être durable et il n’est pas question de cet arbitrage ».
Quant à Stellantis, la C3 électrique reste en Slovaquie. Le groupe automobile de Carlos Tavares donne la priorité à la production française de voitures à « forte valeur ajoutée ».
Le développement des petits véhicules électriques est devenu incontournable pour les Français, qui apprécient la praticité pour les trajets courts et la conduite respectueuse de l’environnement. Selon Bernard Julien, la transition vers l’électricité pourrait être un « point de bascule » car la production d’électricité implique une réduction de la part du travail. Ainsi, pour compenser ces pertes, les entreprises n’ont d’autre choix que de délocaliser.