Cette semaine, de nombreux chefs d’État seront en Normandie pour commémorer le 80e anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944. Sur le plateau de la Grande Goule, on dénonce la passion mémorielle du gouvernement.
De nombreux chefs d’État sont attendus cette semaine en Normandie pour commémorer le 80e anniversaire du Débarquement du 6 juin 1944. Si la Russie est absente de la commémoration en raison de la guerre en Ukraine, le président américain Joe Biden sera également présent. 45 000 policiers et policiers militaires doivent être mobilisés pour assurer la sécurité des 25 chefs d’Etat et le dernier des vétérans du Débarquement, prévu le 6 juin à Omaha Beach, est terminé.
Les cérémonies devraient se poursuivre tout au long de cette semaine, le président Emmanuel Macron devant franchir six étapes et prononcer autant de discours que possible sur trois jours jusqu’au 6 juin. Dans la foulée, le président américain Joe Biden doit être accueilli à Paris le 8 juin pour sa « première visite d’Etat en France ».
Une commémoration « lourde » ?
Une grande organisation pour la cérémonie, censée permettre des négociations diplomatiques en coulisses, mais ce lundi a semé la confusion au Grand Goulet, où l’on note l’engouement du mémorial du président de la République Emmanuel Macron.
L’avocat Charles Consigny a déclaré : « Les chefs d’État et leurs gouvernements organisent constamment des commémorations et prononcent des discours très longs et denses. Le moment est venu pour les présidents non seulement de commémorer l’histoire, mais de se relayer. Je pense que le moment est venu. pour écrire l’histoire. » .
« Nous sommes les pires au monde et nous ne nous sommes pas donnés les outils pour être bons. Nous n’avons pas de personnes charismatiques qui peuvent nous protéger », a-t-il ajouté sur RMC et RMC Stories.
Faut-il ignorer la Russie ?
« On est toujours dans nos stupides et tristes routines de claquettes. On n’est plus ce qu’on était et on ne s’est pas donné les moyens d’être. » poursuit Charles Consigny, il espère qu’il y a un « moyen » pour rendre hommage au rôle de la Russie dans la Seconde Guerre mondiale.
« C’est bien de commémorer, mais je trouve que c’est insensé de dépenser autant d’argent juste avant les JO », s’émerveille Elina Dumont.