Israël a intensifié ses attaques contre la bande de Gaza mardi suite aux critiques américaines concernant le nombre élevé de victimes civiles. Selon les autorités locales, 57 personnes ont été tuées dans cinq attentats à la bombe, notamment dans des écoles où vivent les évacués.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que l’armée devait « intensifier davantage la pression » sur le Hamas, le groupe responsable de l’attaque sans précédent du 7 octobre contre Israël qui a déclenché la guerre dans les territoires palestiniens.
La pression sur le mouvement islamiste palestinien « augmente à mesure que nous infligeons des dégâts à la Palestine et éliminons le commandant en chef et des milliers de terroristes. Il est maintenant temps d’intensifier encore la pression », a-t-il déclaré.
Le Bureau des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha) a déclaré que les « multiples attaques de mardi dans la bande de Gaza » avaient fait « des dizaines de victimes ». L’un des incidents s’est produit « à plusieurs centaines de mètres » du centre des Nations Unies, dans la ville centrale de Deir El Bala, où de nombreuses personnes déplacées ont trouvé refuge.
« Des terroristes ciblés »
Le Département d’Etat américain a estimé lundi que les pertes civiles dans la bande de Gaza, où la guerre a tué des dizaines de milliers de personnes, « restent inacceptables ». Mardi soir et tôt mercredi matin, la Défense civile de Gaza, une organisation dépendante du Hamas, a rapporté que 57 personnes avaient été tuées et « des dizaines de blessés » lors de cinq attaques israéliennes.
Les frappes ont eu lieu près de la station-service al-Mawasi près de Khan Younes, dans une école gérée par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans le camp de réfugiés de Nuseyrat, près d’un rond-point à Beit Lahia, dans un immeuble résidentiel à al-Zawaida, et dans une école privée. La dernière attaque a eu lieu dans une mosquée du même camp à Nuseyrat, au centre de la bande de Gaza, a indiqué le ministère de la Défense.
L’armée israélienne a déclaré dans un communiqué avoir ciblé « des terroristes utilisant l’école d’Unruwa dans la région de Nuseyrat » et un « chef de compagnie » du Jihad islamique dans l’ouest de Khan Younes. L’armée a affirmé avoir pris « de nombreuses mesures » pour réduire le risque de frapper des civils lors d’attaques contre des écoles et a réitéré ses accusations selon lesquelles le Hamas se cache derrière des civils et utilise les habitants comme boucliers humains, ce que le Hamas nie régulièrement.
Les Nations Unies estiment que des centaines de milliers de personnes ont été contraintes de fuir alors que les combats se poursuivent, une fréquence qui s’est répétée à plusieurs reprises depuis le début de la guerre. Beaucoup ont trouvé refuge dans des bâtiments, notamment des écoles, mais aussi dans les cours des cliniques et des hôpitaux.
« Des dégâts humains dévastateurs »
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent des forces spéciales du Hamas qui ont envahi le sud d’Israël depuis Gaza, faisant 1.195 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Selon l’armée, 116 des 251 personnes enlevées à l’époque sont toujours détenues à Gaza, et 42 d’entre elles sont mortes. En réponse, Israël a lancé une offensive qui a tué 38 713 personnes, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré vouloir poursuivre la guerre jusqu’à ce qu’il détruise le Hamas, qui dirige la bande de Gaza depuis 2007 et est répertorié comme organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne, et qu’il libère tous les otages.
Condamnant le « génocide » perpétré par Israël « contre des civils non armés », le chef du Hamas a déclaré dimanche que le mouvement avait suspendu sa participation aux négociations indirectes pour un cessez-le-feu, mais que le gouvernement israélien s’était déclaré « prêt » à revenir à ces négociations. négociations si les États-Unis adoptaient une position « contre les civils non armés ». Une sérieuse envie de réussir.
Le Hamas a déclaré que 92 personnes avaient été tuées lors d’une frappe aérienne israélienne samedi dans la région d’al-Mawasi, qu’Israël avait désignée comme « zone humanitaire » depuis plusieurs mois. L’armée israélienne a affirmé y avoir pris pour cible deux chefs militaires du Hamas.
La diplomatie française a condamné mardi la « frappe de ces derniers jours » qui « a alourdi le bilan humain catastrophique parmi les civils ». Plusieurs ONG, dont Médecins Sans Frontières et l’Association médicale mondiale, ont condamné le « génocide » dans la « zone de sécurité ».
« Situation d’urgence
MSF a regretté lundi soir que ces frappes aériennes « exacerbent la dévastation humanitaire » alors que les ONG « continuent de se heurter aux obstacles liés à la poursuite des opérations militaires israéliennes ».
Le passage de Rafah, à la frontière égyptienne, a été pris par les forces israéliennes début mai, selon des ONG, et les livraisons d’aide ont été « totalement interrompues ». Dans la partie nord du territoire, le risque de famine existe. Israël accuse les Nations Unies d’avoir bloqué les livraisons d’aide.
Les Nations Unies condamnent spécifiquement les obstacles imposés par Israël à l’entrée et à la distribution du carburant essentiel au fonctionnement des centrales électriques de la bande de Gaza, assiégée et privée d’électricité depuis plus de neuf mois. Les Nations Unies ont indiqué mardi qu’elles avaient pu collecter environ 80 000 litres de carburant chaque jour pour les distribuer sur leur territoire au cours des deux dernières semaines, mais que « 400 000 litres par jour sont nécessaires pour les opérations humanitaires de base ».
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats/afp