HM, Agence de presse AFP, 12 mai 2024, 17h55
La police a pris d’assaut un bar à Tunis et arrêté l’avocate et chroniqueuse Sonia Darmani. La scène a été filmée par France 24, qui a été contrainte d’annuler sa diffusion en direct.
Cette double structure chaotique est devenue un sujet brûlant sur les réseaux sociaux. L’avocate et chroniqueuse Sonia Damani a été arrêtée par la police tunisienne après avoir tenu des propos sarcastiques sur la situation en Tunisie. L’interpellation brutale a été filmée dans son intégralité par France 24, ce qui a contraint la chaîne à interrompre son direct.
« La police a perquisitionné le domicile de l’avocat », en face du tribunal de Tunis. « L’avocat a été agressé et sa collègue Sonia Damani a été kidnappée (conduite) vers un lieu inconnu », a indiqué Dalilah Moussadegh, membre de l’équipe de défense. sur Facebook.
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Policier cagoulé et menaces
Un autre avocat, Islam Hamza, a confirmé à l’AFP que « M. Darmani a été arrêté par des policiers ». Les journalistes de la chaîne d’information française France 24 étaient sur place pour couvrir le mouvement de soutien aux avocats et diffusaient en direct au moment de l’arrestation.
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Dans un communiqué, le bureau a vivement protesté contre le comportement des policiers cagoulés qui, selon le bureau, « se sont ensuite confrontés à l’équipe du bureau, suite aux vives protestations de Marilyn Dumas, une journaliste présente sur place. Elle leur a ordonné d’éteindre leurs caméras. » .
« La police a finalement arraché violemment la caméra de son trépied, interrompu la couverture en direct de la scène et arrêté Hamdi Toriri. Le caméraman a été relâché au bout d’une dizaine de minutes et le correspondant de France 24 est indemne », a ajouté la chaîne qui a diffusé les images.
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soumis à une enquête
France 24 condamne fermement l’intervention brutale et coercitive de la police, qui entrave la liberté de la presse et empêche les journalistes d’exercer leur métier alors qu’ils couvrent une manifestation d’avocats en faveur du respect de la justice et de la liberté d’expression. Ajoutée.
Selon plusieurs médias locaux, Sonia Darmani a été inculpée en vertu du décret-loi n°54, entre autres, pour diffusion de « fausses informations visant à mettre en danger la sécurité publique » et « incitation à la haine ».
Le décret, promulgué par le président Kais Said en septembre 2022, punit d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison quiconque utilise les réseaux d’information et de communication pour « écrire, produire, diffuser (ou) diffuser de fausses nouvelles ». […] Dans le but de porter atteinte aux droits d’autrui ou de nuire à la sécurité publique. »
pression fréquente
Mardi, lors d’une émission télévisée, Sonia Darmani a ironisé : « De quel genre de pays bizarre parlons-nous ? » », en réponse à un autre chroniqueur qui venait d’affirmer que des immigrés venus des pays d’Afrique subsaharienne cherchent à s’installer en Tunisie. Ce commentaire a été jugé par certains utilisateurs des réseaux sociaux comme « ternissant » l’image de la Tunisie.
Sonia Darmani a reçu une assignation à comparaître jeudi, a indiqué Msdek, mais n’a pas répondu à une demande non précisée de comparaître devant un juge de première instance vendredi. Son avocat a déclaré aux journalistes qu’il avait refusé de comparaître devant le tribunal « sans connaître le motif de sa convocation ».
Plus de 60 personnes ont été inculpées sur la base de ce document au cours de la dernière année et demie, parmi lesquelles des journalistes, des avocats et des opposants à Qais Said, selon le Syndicat national des journalistes.