Le 11 juillet, le Tribunal national du droit d’asile (CNDA) a publié un communiqué reconnaissant que « toutes les femmes afghanes sont membres de groupes sociaux susceptibles d’être protégés en tant que réfugiées ».
Le Tribunal national du droit d’asile (CNDA) a jugé que « les femmes et les filles afghanes » « ont le droit d’obtenir le statut de réfugié en France », selon un communiqué publié jeudi 11 juillet.
être privé de ses droits
Les talibans, désormais revenus au pouvoir en Afghanistan, ont imposé des restrictions encore plus sévères visant à exclure les femmes et les filles de la vie publique, expliquait Amnesty International dans un communiqué de presse de 2023.
En Afghanistan, les femmes sont privées de leurs droits à la santé, à l’éducation, à la libre circulation dans les espaces publics, du droit de participer à des activités sportives et d’autres restrictions qui entravent leurs droits et libertés fondamentaux. Certains emplois sont interdits, notamment dans le secteur public.
Le tribunal a donc statué que les femmes et les filles afghanes dans leur ensemble « sont perçues différemment par la société afghane et devraient être considérées comme appartenant à un groupe social qui peut être protégé en tant que réfugiées ».
« Groupe social de femmes »
La Cour reconnaît que toutes les femmes afghanes appartiennent à un groupe social. C’est la première fois depuis « qu’il n’y a plus de groupe social pour les femmes ».[était] Cela a été reconnu», rappelle RFI.
Un groupe social est composé de personnes qui partagent « une personnalité innée, une histoire commune ou des caractéristiques essentielles à l’identité et à la conscience ». La CNDA explique que l’adhésion à de tels groupes ne dépend pas de la manifestation des membres ou d’autres personnes.
La reconnaissance du groupe social confère alors le statut de réfugié « tel que défini par la Convention de Genève de 1951 ».
En France, certains groupes sociaux sont déjà reconnus, comme les femmes fuyant les mariages forcés, les filles craignant la mutilation ou encore les victimes des réseaux de prostitution. Ils peuvent ainsi bénéficier de la protection de la Convention de Genève.