Abolir la sélection basée sur les notes et l’argent : les groupes de solidarité québécois réclament des programmes spéciaux, gratuits et non discriminatoires pour tous les étudiants des réseaux publics.
Les jeunes du Québec devraient avoir accès à la même qualité d’éducation, déclare solidairement la députée Ruba Ghazal. « Aujourd’hui, les projets spéciaux sont sélectionnés en fonction de leurs performances, de leur comportement et de leur argent », a-t-elle déploré dans une interview. Il est important d’éliminer ce genre de discrimination !
Les projets d’éducation spécialisée tels que les programmes sportifs, artistiques et d’éducation internationale (IEP) ont proliféré dans les écoles publiques au fil des ans. Dans la plupart des cas, il n’est accessible qu’aux étudiants très performants qui peuvent se permettre de payer les frais de scolarité. Depuis septembre, Québec assume jusqu’à 300 $ de frais associés au coût de certains programmes, mais les frais sont souvent plus élevés et les examens d’entrée sont longs.
Les députés de Mercier ne sont pas d’accord avec cette réalité. Ruba Ghazal a appelé le ministre de l’Éducation nationale, Bernard Delinville, à mettre fin à la « séparation entre élèves réguliers et élèves à projets spéciaux ».
Solidarité affirme que tous les jeunes doivent avoir un accès gratuit à certains programmes et appelle à la fin de la sélection basée sur les performances ou le comportement.
Exceptions à la recherche sportive
Le coût de cette mesure est estimé à 65 millions de dollars. Les projets doivent être mis en œuvre en fonction des préférences des étudiants et des caractéristiques de chaque école. La seule exception concerne les programmes d’apprentissage sportif approuvés par le ministère de l’Éducation, qui « ne touchent que 2 % des enfants ».
Elle soutient que la diversité en classe favorise la réussite scolaire. Selon les élus, les étudiants les plus faibles doivent se tenir aux côtés des jeunes les plus forts.
« Nos jeunes ont besoin de projets spéciaux pour leur donner le goût d’apprendre. Interdire aux jeunes de faire ce qu’ils aiment en raison de leurs notes ou de leurs capacités financières leur envoie un message négatif et compromettra leur réussite scolaire.
Le député Ghazal a indiqué que le Centre de services scolaire Sheness de Drummondville offrait des projets spéciaux à tous les élèves sans sélection cette année après avoir constaté une différence de taux de réussite allant jusqu’à 28 % entre les programmes réguliers et spéciaux.
Ecoles privées du domaine public
Actuellement, les écoles privées sont principalement financées par l’État. L’an prochain, le Québec versera plus de 737 millions de dollars aux réseaux privés.
Les députés québécois solidaires souhaitent que les établissements privés deviennent progressivement des établissements publics et ne puissent plus facturer les parents.
Les écoles qui souhaitent rester privées devraient le faire sous un gouvernement favorable et sans financement public.
Avez-vous des informations sur cette histoire ?
Envoyez-nous un courriel ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.