L’Agence mondiale antidopage (AMA) ne laisse pas passer l’incident d’Isaola Tibas. Ils réclament même de lourdes sanctions à son encontre. L’organisme qui fixe les règles de la lutte antidopage a demandé lundi la suspension de l’escrimeur français. Cette dernière, tête d’affiche du fleuret féminin français, a été suspendue provisoirement en raison d’un contrôle positif en janvier, levé par le tribunal disciplinaire de la Fédération internationale d’escrime (FIE) en mai.
Dans un communiqué transmis ce mardi soir au Parisien Aujourhuy, le Tribunal arbitral du sport (TAS), en charge du dossier devant la Cour d’appel, a indiqué qu’il réclamait l’amende maximale. Concernant la substance interdite, l’ostarine, détectée dans l’urine du champion du monde 2022, l’AMA déclare : « L’AMA demande au TAS de constater que l’athlète a violé les règles antidopage et de lui imposer une suspension de quatre ans ». .
L’Agence estime donc qu’un contrôle positif est suffisant dans ce cas. La jeune femme de 32 ans, vice-championne de l’équipe olympique de Tokyo 2021, a revendiqué une contamination involontaire liée à un contact étroit avec son compagnon et alors entraîneur Race Imboden. Il a pris cette substance, qui favorise l’augmentation de la masse musculaire, dont Isaola Tibas a toujours défendu, sans qu’Isaola Tibas le sache.
La thèse scientifiquement défendue devant le Tribunal disciplinaire de la FIE n’a pas satisfait l’AMA. Mais elle n’a pas demandé de sursis à l’appel pour permettre à Isaola Tibas de concourir aux JO de Paris, où elle doit concourir dans une épreuve individuelle ce dimanche.
Peur de perdre des médailles après les JO
Question : Et si le TAS décidait de la suspendre pour ce test, qui a eu lieu en janvier lors d’une manche de Coupe du Monde en France ? « Nous ne pouvons pas commenter les conséquences possibles des décisions futures que nous prendrons », a expliqué le tribunal.
En pratique, cela signifie qu’Isaola Tibas pourrait perdre toutes les médailles qu’il pourrait remporter individuellement ou en équipe. Cette possibilité n’a pas empêché les partenaires de le soutenir et la fédération de le maintenir en équipe de France.
L’athlète de 32 ans quittera Forges-les-Eaux (Seine-Maritime), où les Bleus s’entraînent depuis vendredi, et arrivera au Village olympique avec le reste de ses partenaires mercredi matin. On ne sait toujours pas quand son cas sera à nouveau jugé. Le TAS a déclaré : « À ce stade, nous ne sommes pas en mesure d’indiquer quand une décision finale sera prise. »