L’objectif du gouvernement est que ce document, déjà approuvé par les Nations Unies, soit adopté par les deux chambres du Parlement d’ici le 14 juillet. Il sera soumis au Parlement mercredi.
Date de publication 2024/05/29 08:08 Date de mise à jour 2024/05/29 08:10
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Les zones maritimes situées à plus de 370 kilomètres des côtes ne sont plus soumises à la juridiction nationale. (Photo image, 20 février 2024). (Philippe Lopez/AFP)
Comment mieux protéger la haute mer ? Mercredi 29 mai, le Parlement examinera un projet de loi visant à ratifier le traité historique. Flash-back un instant : le 4 mars 2023, au siège des Nations Unies à New York, Lena Lee, présidente de la Conférence intergouvernementale sur la biodiversité marine, salue la Convention qui vient d’être adoptée. « Mesdames et messieurs, le navire a atteint le rivage », a-t-elle annoncé, et le public a éclaté sous une ovation debout.
Ce document est historique car il est l’aboutissement de 15 années de discussions. Le projet de loi, qui établit un cadre juridique pour la conservation de la biodiversité en haute mer, doit être débattu au Parlement mercredi et devra être approuvé par au moins 60 pays pour entrer en vigueur. Jusqu’à présent, seuls cinq pays l’ont fait : les Seychelles, les îles Palaos, le Chili, Belize et Monaco.
La Convention prévoit de protéger la biodiversité de la haute mer de la pollution et de l’exploitation commerciale illégale. La haute mer est une zone maritime située à plus de 370 kilomètres des côtes et qui ne relève pas de la juridiction nationale. Jusqu’à présent, ils ne bénéficiaient d’aucune protection particulière. Parmi les mesures clés du document figurent la création de zones marines protégées pour protéger les espèces vulnérables, notamment dans le contexte du réchauffement climatique, et l’évaluation de l’impact environnemental des activités en haute mer, comme le transport maritime.
Ce cadre doit garantir le partage équitable des ressources génétiques marines, car la haute mer, qui couvre 60 % de la surface des océans, regorge d’une biodiversité méconnue. Néanmoins, cela pourrait aider à concevoir des médicaments et des composés innovants à l’avenir. Cependant, ce traité ne réglemente pas l’exploitation des fonds marins et cette question relève d’un traité distinct.
Au moment de l’adoption de la Convention, le secrétaire d’État chargé des Affaires maritimes, Hervé Belleville, avait appelé à « tous les efforts » pour la mettre en œuvre d’ici juin 2025, date de la prochaine Conférence des Nations Unies sur les océans. À Nice. L’objectif en France est donc d’être adopté par les deux chambres du Parlement d’ici le 14 juillet. L’urgence est également mondiale, la COP15 sur la biodiversité fixant l’objectif de protéger 30 % des mers et des océans d’ici 2030. Actuellement, seulement 1 % couvre la haute mer.