Plusieurs candidats de la « petite » liste européenne ont regretté lundi le manque de visibilité médiatique et les règles opaques sur l’équité du temps de parole qui menacent la démocratie.
Les huit représentants des petites listes débattront sur France 2 mardi en deuxième partie de soirée, après le débat des huit « grandes » listes.
Marine Choly, tête de liste d’Equinox, a demandé pourquoi elle avait choisi de voter, alors qu’elle n’avait obtenu que 0,5 % d’intentions de vote, tout comme ses confrères François Asselineau, Jean Lassalle et Florian Philippot : « Je ne comprends pas. »pourquoi je n’ai pas été invité. Elle a déploré auprès de l’agence de presse AFP :
Il s’agira du « premier et unique débat télévisé » pour la chef du Parti animaliste Hélène Tuy, qui a obtenu « le même score » (2,16 % contre 2,49 %) que le Parti communiste français aux élections européennes de 2019 (NDLR). ), « J’étais invitée à tous les débats », a-t-elle expliqué à l’AFP.
« Dans le dernier décompte officiel du temps de parole, les listes de la Renaissance et de l’Assemblée nationale ont à elles seules plus de quatre jours consécutifs d’antenne en six semaines, alors que toutes nos listes réunies n’ont diffusé que six heures et ont mis en avant sept candidats sur la liste. » Chroniques publiées par Libération : Marine Choly, Sven Frank (Bolt), Guillaume Lacroix (Parti radical de gauche), Pierre Laroutourou (Nouvelle Donne), Nina Morel (Enfants d’Aaron), Hélène Thuy, Caroline Zorn (Parti pirate).
Pierre Laroutrou a déclaré à l’AFP qu’il jugeait vagues, voire « civiles », les règles régissant l’équité du temps de parole parmi la liste des 38 participants à la campagne électorale.
Outre le critère de 5% des voix pour élire les parlementaires européens (contre 0,65% en Allemagne, précise la tribune), outre le critère de 3% pour obtenir la rédemption de campagne, Caroline Zorn a déclaré à l’AFP, laissant entendre qu’elle voyait ceci comme une « troisième pénalité ».
Les signataires ont également pointé les « réticences » du régulateur des médias (Arcom), qui a déclaré avoir « décidé d’enregistrer les temps de parole des candidats sans recourir à aucun des outils de régulation prévus par la loi ».
Les signataires ont été reçus lundi à Alcom. Mais « on m’a dit qu’il était trop tard pour taper du poing sur la table », déplore Caroline Zorn.
Pierre Laroutrou prévient que « c’est ainsi que les démocraties peuvent s’effondrer », mais dans une tribune qu’il a co-écrit, il affirme que la France est « la démocratie la plus verrouillée d’Europe occidentale ».
Marin Choly a indiqué que plusieurs signataires envisageaient de distribuer mardi de la soupe à l’oignon devant la télévision française pour dénoncer la « soupe servie » lors du premier débat.