Document – Les membres de l’Ensemble pour la République ont listé leurs « priorités » en vue d’une hypothétique « convergence » avec d’autres groupes de l’Assemblée nationale.
Au milieu de l’été et des Jeux olympiques, cet effort risque de ne pas attirer l’attention du tout. Le Premier ministre sortant Gabriel Attal a convoqué mardi matin par visioconférence les membres de son groupe Ensemble pour la République (EPR, ex Renaissance). L’ordre du jour est un document de cinq pages répertoriant « des propositions pour un accord d’action contre la France ». Selon une version de travail obtenue par Le Figaro en amont de la réunion du groupe (voir texte intégral ci-dessous), le groupe EPR s’est fixé pour objectif de cibler « un large éventail de citoyens ». L’objectif est de trouver la voie d’une convergence républicaine. Accord législatif commun. Cependant, sans prendre de risques, vous devriez envisager une petite protection contre les chocs. « Je n’ai pas d’idées nouvelles… » dit le ténor majoritaire d’une voix étranglée en lisant le scénario.
Les vice-présidents du groupe EPR, Marc Ferracci et Stéphanie Rist, ont été chargés de coordonner les contributions internes pour réaliser ce document. Presque tous les candidats en tête avaient déjà été soutenus soit par le gouvernement sortant, soit par Gabriel Attal lui-même, qui avait pris l’apparence d’un leader de campagne lors des élections législatives précédentes. Ainsi, dans le volet économique et social, on retrouve le rapprochement des salaires nets avec le montant brut, la stabilité financière, la poursuite de la simplification des entreprises, le paiement automatique de l’aide sociale, et même la réforme de l’assurance chômage (les détails sont inconnus). Pendant ce temps, Gabriel Attal a suspendu le décret resserrant la vis des normes de rémunération pendant la période électorale.
« Un référendum a lieu chaque année »
L’ancienne majorité macroniste maintient également son élan sur le front environnemental en prônant le développement simultané du nucléaire et des énergies renouvelables et la pérennité des baux sociaux pour les voitures électriques. Concernant la sécurité, le groupe de Gabriel Attal continue de prôner de nouvelles mesures contre la délinquance juvénile. Il propose également un « plan de laïcisation » des écoles et des services publics, sans entrer dans les détails, ainsi que des « tests » anti-discrimination généralisés. Le groupe EPR souhaite également « proposer un référendum chaque année », une idée défendue par Gabriel Attal pendant la campagne, et « la possibilité d’orienter une partie de l’impôt sur le revenu vers des mandats budgétaires nationaux est sur la table ».
Le document prétend qu’il s’agit d’une « base pour le dialogue ». « Face à la nécessité d’unir des forces politiques d’orientations différentes, nous sommes prêts à coopérer avec d’autres groupes politiques et à discuter à cette fin de propositions qui ne figurent pas dans le texte principal », indique la conclusion. Un clin d’œil évident à la République de La Droie de Laurent Wauquiès, qui a élaboré le 22 juillet sa propre proposition sous la forme d’un « accord législatif d’urgence » composé de 13 lois. Mais le groupe EPR veut également s’aligner sur les gauchistes qui se disent prêts à discuter de sujets tels que « taxer les bénéfices et les loyers injustes » dans les hôpitaux et « fixer un quota d’infirmières par patient, je crois ». À l’heure actuelle, le chemin vers la « convergence » semble étroit. Laurent Warquiez rejette tout gouvernement de coalition et affirme que le Nouveau Front populaire est déterminé à pousser sa candidate à Matignon, Lucie Castet, dans une campagne visant à accroître sa visibilité.