Dossier des élections européennes 2024 Au lieu d’une petite liste de candidats aux élections européennes, des clips électoraux de Renaissance et du RN ont été diffusés. La police de l’audiovisuel a adressé ce jeudi 30 mai une « mise en demeure » à France Télévision et France 24.
Selon France Télévision et France 24, l’erreur s’est propagée du mardi 28 mai jusqu’aux premières heures du jeudi 30 mai. Période durant laquelle des clips de campagne des listes Renaissance et du Rassemblement national (RN) étaient diffusés dans des cases réservées aux plus petits candidats aux élections européennes. Jeudi 30 mai, France Télévision a reconnu une « erreur humaine » après avoir été alertée par la police de l’audiovisuel Alcom. « Déplacement involontaire » du groupe France Média Monde (dont dépend France 24).
L’ordre dans lequel les images électorales sont diffusées à la télévision publique varie en fonction de l’heure de la journée. Celle-ci a été officiellement mise en place par Alcom suite à un tirage au sort entre le 28 mai et le 6 juin, avant le vote du 9 juin. Dans sa mise en demeure, le groupe souligne que les chaînes « doivent respecter leurs obligations ». […] Nous respectons les dates de diffusion et l’ordre des campagnes officielles.
Les leaders de petites listes comme Pierre Beyssac (Parti Pirate) et Pierre Laroutourou (Chef de la Liste européenne du Changement) ont dénoncé ces erreurs sur X (ex-Twitter). « Ces créneaux de campagne sont le « seul » accès garanti aux principaux médias nationaux pour tous les partis. […]. Si France Télévision réaffecte les partis politiques aux deux partis arrivés en tête des sondages, c’est un déni de pluralisme et donc un déni de démocratie », a déclaré Pierre Beyssac sur les réseaux sociaux.
« Il y a eu un renversement et cela a été corrigé. Nous sommes extrêmement prudents », a déclaré l’organisme public France Télévision. France Média Monde a déclaré : « Dès le jeudi 30 mai à 10 h 45, immédiatement après la notification, France 24 a repris la diffusion du programme de campagne conformément à l’ordre de diffusion établi. »
Six dirigeants de la « Petite Liste », qui comprend Changer l’Europe et le Parti pirate, devaient tenir lundi 3 juin une conférence de presse devant le siège d’Alkom pour « dénoncer les règles » du mouvement. Selon leur communiqué, « le système politique empêche l’émergence d’idées nouvelles ».