BROMONT – Le premier ministre François Legault aurait fait pire que Pauline Marois en matière de gestion des finances publiques, a déclaré le chef libéral par intérim Marc Tanguay, justifiant un retour à un budget plus strict proposé par le Parti libéral.
« François Legault est en mesure d’être l’un des pires premiers ministres de l’histoire moderne du Québec », a déclaré avec colère Tanguay aux journalistes à la fin de l’assemblée générale du Parti libéral du Québec à Bromont dimanche.
Le déficit budgétaire actuel est d’environ 11 milliards de dollars, mais le chef par intérim du PLQ prédit que les finances du Québec ne seront toujours pas équilibrées aux prochaines élections générales.
« Imaginez, M. François Legault dit que c’est raisonnable », a-t-il déploré. Je pense même que Pauline Marois n’aurait jamais dit ça, elle trouve que c’est raisonnable. »
Dix ans après l’élection du dernier gouvernement libéral majoritaire, les militants libéraux ont rendu hommage samedi à l’ancien premier ministre Philippe Couillard et ont présenté un plan visant à rétablir l’équilibre budgétaire au cours de la première année de son possible mandat. .
Photo Marc-André Gagnon
Mesures difficiles et austérité budgétaire
Même si l’on ne sait pas exactement quelles seront les finances de l’État à la fin du deuxième mandat de François Legault, André Prat, coprésident du comité de reconstruction du PLQ, a déclaré : « Des mesures difficiles s’imposent ».
«Mais nous le ferons tout en préservant les services vitaux de la nation», a promis l’ancien sénateur, estimant que c’est exactement ce que fait le Parti libéral sous la direction de Philippe Masu.
« C’est ce que nos opposants appellent l’austérité, mais si vous regardez ce qui s’est passé dans certains pays européens, l’austérité a consisté à réduire les dépenses dans plusieurs domaines », a déclaré Pratt.
« Les dépenses n’ont pas diminué sous le gouvernement Couillard. Les dépenses ont continué d’augmenter, notamment en matière de santé, d’éducation et de services sociaux. Mais notre adversaire a dit : c’est l’austérité et c’est la fin du monde », a-t-il poursuivi.
L’ancien sénateur André Pratt, coprésident du comité de relance du Parti libéral du Québec, a répondu aux questions des journalistes en marge de l’assemblée générale du parti à Bromont, dimanche. Photo Marc-André Gagnon
« Il ne fait aucun doute que ces restrictions sont pénibles », admet Platt. Mais quand on est dans une situation financière, quand le pays est dans une situation financière très grave, on est obligé de prendre des mesures qui ont certainement des effets difficiles à court terme. »
M. Platt souligne l’importance de « prendre la responsabilité » pour les libéraux, mais pour lui, cela signifie aussi prendre la responsabilité du passé.