Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant s’est engagé dimanche à « attaquer l’ennemi avec la force », au lendemain d’une attaque meurtrière sur le Golan annexé attribuée au Hezbollah libanais. L’attaque a fait craindre une conflagration régionale sur fond de guerre à Gaza.
L’Iran a averti Israël des « conséquences » des frappes de représailles au Liban. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanini, a déclaré que « toute action du régime sioniste (…) pourrait conduire à une escalade de la « guerre dans la région » ».
Une attaque à la roquette libanaise sur un terrain de football dans la ville de Majdal Shams a tué samedi 12 jeunes âgés de 10 à 16 ans, a annoncé Israël. Une trentaine d’autres personnes ont été blessées.
Le ministère israélien des Affaires étrangères affirme que le mouvement islamiste libanais soutenu par l’Iran, qui nie être le cerveau derrière l’attaque meurtrière, a « franchi une ligne rouge » en tirant « délibérément » sur des civils. Le ministère a indiqué dans un communiqué que les roquettes tirées étaient des « roquettes iraniennes », ajoutant que le Hezbollah était « la seule organisation terroriste disposant de roquettes dans son arsenal ».
« cher »
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu samedi soir que le Hezbollah paierait un « prix élevé » pour la dernière attaque, après l’annonce de la mort de quatre combattants du Hezbollah dans une attaque dans le sud d’Israël au Liban.
Il a affirmé que l’affaire ne « resterait pas sans réponse », selon un communiqué de son bureau. Le Premier ministre Netanyahu doit présider dimanche une réunion des ministres de la sécurité après son retour d’une visite aux États-Unis.
Majdal Shams, une ville druze d’environ 11 000 habitants, est située sur le plateau du Golan, une zone stratégique au carrefour de trois pays (Syrie, Liban et Israël) qu’Israël a largement conquis lors de la guerre israélo-arabe de 1967. dans Israël en a annexé les deux tiers en 1981, mais la communauté internationale n’a jamais reconnu cette annexion.
Le porte-parole de l’armée israélienne, le général Daniel Hagari, a évoqué samedi le jour de l’attaque du Hamas sur le territoire israélien qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, la qualifiant de « pire attaque contre des civils israéliens depuis le 7 octobre », a-t-il déclaré. .
Le Hezbollah, allié du Hamas, a ouvert un front contre Israël sur leur frontière commune le 8 octobre et est engagé dans des combats quotidiens avec les forces israéliennes pour soutenir les Palestiniens à Gaza.
M. Gallant s’est rendu à Majdal Shams tôt dimanche matin, où il s’est tenu aux côtés des forces de sécurité près d’une clôture de terrain de football endommagée et d’un scooter calciné. Lors d’une réunion avec des dirigeants locaux, Gallant a « affirmé » le fait qu’Israël « attaquerait ses ennemis avec force », a déclaré un porte-parole du ministère dans un communiqué.
Funérailles de Majdal Shams
Dimanche, des milliers de personnes se sont rassemblées pour les funérailles des personnes tuées à Majdal Shams, où les mines antipersonnel ont été déminées. Des femmes druzes portant des abayas noires et des voiles blancs se sont rassemblées autour du cercueil recouvert d’un linceul blanc.
Les Nations Unies ont appelé « toutes les parties impliquées à faire preuve de la plus grande retenue », car l’escalade des échanges de tirs pourrait « déclencher une conflagration généralisée qui engloutirait la région entière dans un chaos inimaginable ».
Le gouvernement américain a réaffirmé son soutien à Israël et assuré qu’il « soutient les efforts visant à mettre fin à ces horribles attaques ». Le chef des Affaires étrangères de l’Union européenne, Josep Borrell, a appelé à une « enquête internationale indépendante ».
Malgré les appels internationaux à la paix dans la région et à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, la guerre continue dans le territoire palestinien, assiégé et dévasté par près de 10 mois de guerre. Côté israélien, une attaque du Hamas, le 7 octobre, a fait 1 197 morts. Selon l’armée, 111 des 251 otages pris ce jour-là sont toujours détenus à Gaza, et 39 d’entre eux sont morts.
Du côté palestinien, au moins 39 324 personnes ont été tuées dans les attaques lancées par Israël en réponse, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.
La réunion est prévue à Rome
Dimanche, des tirs d’artillerie israélienne ont visé plusieurs quartiers de la ville de Gaza (au nord), selon un journaliste de l’AFP. Des témoins ont déclaré que l’armée avait poursuivi ses opérations dans l’enclave sud, faisant exploser plusieurs bâtiments résidentiels à Khan Younes, et que des coups de feu ont été entendus à Rafah.
Une réunion entre les représentants des médiateurs égyptiens, américains et qataris et le chef des renseignements israéliens est prévue dimanche à Rome, après l’échec de plusieurs tentatives de négociation d’un cessez-le-feu pour libérer les otages.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats/afp