Quelles drogues et quelles consommations permettraient une politique publique de légalisation et d’encadrement des ventes qui rendrait obsolètes les organisations mafieuses actuellement monopolistiques ?
La question de la légalisation est complexe. Le préambule devrait préciser qu’il ne s’agit pas d’une solution miracle au problème du trafic de drogue. Par exemple, cela n’arrêtera pas le trafic croissant de cocaïne et de drogues de synthèse à travers la France.
Cependant, plusieurs pays ont expérimenté différents modèles avec plus ou moins de succès. Le contre-exemple néerlandais (d’une manière générale, les ventes sont légales, mais la fabrication ne l’est pas) est souvent cité, et l’un des plus grands groupes criminels organisés d’Europe, la Mocro Mafia, s’est développé. D’autres pays ont choisi de légaliser toute la chaîne depuis la production jusqu’à la vente.
Ce qui est remarquable, c’est que la consommation a augmenté dans la plupart des régions où elle a été légalisée (comme l’Uruguay, le Canada et certains États américains) (pour mettre les choses en perspective, il y a un biais évident dans les rapports). . Je l’ai expliqué dans cet article.
La deuxième chose à noter est que le marché noir n’a pas disparu dans ces pays. Il y a une concurrence sur les prix du cannabis et sur le dosage du THC (sa force, pour ainsi dire).
L’Allemagne vient de légaliser l’usage récréatif du cannabis. Les résidents sont autorisés à posséder jusqu’à 25 g de cannabis séché et, en plus de le produire chez eux, ils sont également autorisés à le vendre dans des « clubs de cannabis ». Il sera intéressant de voir les résultats de cette politique dans les années à venir.
Nicolas Chapuis
Source link