Un rapport américain sur les livraisons d’armes critique l’utilisation d’armes par Israël sans remettre en question les livraisons
Un rapport très attendu du Pentagone publié vendredi a déclaré que les États-Unis avaient critiqué l’utilisation par Israël d’armes de fabrication américaine dans la bande de Gaza, mais n’avaient pas arrêté leurs expéditions et concluaient que les forces israéliennes avaient violé le droit humanitaire international.
« En raison de la nature du conflit à Gaza, il est difficile d’évaluer ou de tirer des conclusions sur des incidents individuels », indique le rapport envoyé au Parlement. « Néanmoins, étant donné la forte dépendance d’Israël à l’égard des articles de défense fabriqués aux États-Unis, les articles de défense doivent être… Il est raisonnable de supposer que continuer.
Mais malgré quelques « sérieuses inquiétudes », le rapport indique que les pays recevant l’aide militaire américaine ont donné « des assurances suffisamment fiables et certaines pour permettre un approvisionnement continu » en armes. La publication du rapport a été reportée de plusieurs jours en raison de débats internes. Département.
Cela survient peu de temps après que le président Joe Biden a publiquement menacé de suspendre les livraisons de certaines catégories d’armes si Israël lançait une offensive majeure à Rafah, une ville très peuplée du sud de la bande de Gaza.
Le président américain lui-même a ordonné en février dernier au Département d’État d’enquêter pour savoir si son utilisation par des pays engagés dans un conflit actif et bénéficiant de l’aide militaire américaine, y compris Israël, était conforme à la loi américaine. Outre Israël, le rapport couvre également six autres pays qui reçoivent une aide militaire américaine : la Colombie, l’Irak, le Kenya, le Nigeria, la Somalie et l’Ukraine.
Toutefois, cette évaluation ne remet pas en cause la décision américaine de la semaine dernière de suspendre les expéditions de munitions et de bombes destinées à Israël de peur d’être utilisées dans l’attaque de Rafah.
La deuxième partie du rapport concerne l’assistance humanitaire à la bande de Gaza, au bord de la famine après sept mois de guerre. Le rapport considère qu’Israël a contribué au désastre humanitaire actuel par « son action ou son inaction », mais ne dit pas que les autorités israéliennes ont intentionnellement « interdit ou restreint » la livraison et le transport de cette aide.