19h00 ▪ 4 minutes de lecture ▪ Evans S.
Les monnaies numériques des banques centrales (CBDC) sont souvent citées comme essentielles à l’avenir de la finance. Mais malgré leurs promesses de modernisation et d’efficacité accrue, ces monnaies suscitent de profondes inquiétudes quant à leur véritable utilité et leur impact sur la liberté individuelle.
La promesse non tenue de transparence
La transparence est souvent citée comme l’un des principaux avantages des CBDC. En théorie, l’ouverture du code source d’un projet CBDC à l’inspection publique devrait accroître la confiance du public (à l’instar des crypto-monnaies). Cependant, l’expérience montre que la transparence à elle seule ne suffit pas à garantir l’éthique et l’équité du système financier.
Prenons l’exemple du Brésil. Les mécanismes de surveillance intégrés au code CBDC ont été rapidement découverts, révélant un potentiel d’abus de pouvoir. Malgré la publication du code, la centralisation inhérente aux CBDC place le contrôle fermement entre les mains des autorités, laissant peu de place à une véritable intervention citoyenne. Cela me rappelle l’intérêt porté au Bitcoin et à certaines cryptomonnaies.
La nature centralisée des CBDC est une préoccupation majeure. Contrairement aux crypto-monnaies décentralisées comme Bitcoin, où les utilisateurs peuvent contrôler directement le réseau et influencer son développement, les CBDC restent sous le contrôle strict des banques centrales.
Même avec du code ouvert, les utilisateurs n’ont pas réellement la possibilité de modifier ou de bifurquer le réseau s’ils ne sont pas d’accord avec la direction prise.
C’est le cas de la Norvège, où, malgré le premier projet ouvert, il n’y a aucune garantie pour assurer l’avenir de cette ouverture. Le pouvoir reste donc centralisé et la promesse d’une participation démocratique s’effondre rapidement face à la réalité des décisions unilatérales des institutions.
La transparence sans le pouvoir de la CBDC
Le dernier clou dans le cercueil de l’efficacité des CBDC en termes de transparence est l’illusion de contrôle qu’elle crée.
Par exemple, aux États-Unis, le projet Hamilton était certes une collaboration ouverte, mais rien n’indique que ses résultats influenceront la politique de la Réserve fédérale à long terme.
Sans l’autorité nécessaire pour agir sur la base des informations divulguées, la transparence devient superficielle. Les citoyens peuvent reconnaître les défauts et les problèmes, mais sans réelle pression, cette ouverture ne fera que révéler les défauts sans apporter de solutions.
Bien que les CBDC représentent une avancée technologique importante, leur mise en œuvre soulève de sérieuses questions quant à leur capacité à réellement servir l’intérêt public.
La nature centralisée et les limites inhérentes de la transparence en tant qu’outil de contrôle démocratique soulèvent des questions sur son rôle dans les sociétés qui valorisent la liberté individuelle et la participation citoyenne.
Pour que les monnaies numériques répondent aux besoins des citoyens, elles doivent offrir plus que de la simple transparence. Nous devons garantir que l’action pratique et les capacités de contrôle soient entre les mains de tous les citoyens. Sans cette compétence, les CBDC risquent de devenir un nouvel outil de pouvoir centralisé, très éloigné des idéaux de liberté et de transparence qu’elles prétendent incarner. Pendant ce temps, la Corée du Nord envisage d’accepter les BRICS.
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Evans S.
Evariste est fasciné par Bitcoin et fait des recherches sur le sujet depuis 2017. Si son premier intérêt était le trading, il cherche désormais activement à comprendre toutes les avancées autour des cryptomonnaies. En tant qu’éditeurs, nous visons à fournir continuellement un travail de haute qualité qui reflète l’état de l’industrie dans son ensemble.
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