Une étude récente publiée dans la revue Mental Health and Physical Activity fournit de nouvelles informations sur l’influence mutuelle de la dépression et de l’activité physique.
Activité physique et dépression : 25 ans de recherche.
L’étude est basée sur les données de l’étude Changing Lives of Americans, qui a suivi 3 499 adultes américains sur une période de 25 ans, de 1986 à 2011.
Durant cette période, tous les participants ont été interrogés cinq fois pour évaluer leur niveau d’activité physique et l’apparition de potentiels symptômes dépressifs. Cette cohorte était socialement diversifiée pour représenter au mieux la société occidentale.
Dépression : effets à long terme sur l’activité physique
À la suite de leur analyse, l’équipe de scientifiques a découvert une relation inverse entre les symptômes dépressifs et l’activité physique à chaque point de mesure. Cela signifie que les personnes qui ont souffert d’une dépression plus grave étaient les moins susceptibles d’être physiquement actives au cours de la même période, et celles qui étaient plus physiquement actives avaient tendance à signaler moins de symptômes de dépression.
Un autre fait important est que la gravité des symptômes dépressifs laisse présager une activité physique moindre dans les années qui suivent leur apparition. Cependant, l’inverse n’a pas été observé. En fait, le niveau d’activité physique n’était pas un prédicteur significatif de l’évolution future de la dépression. Cela suggère que même si l’activité physique contribue à maintenir la santé mentale, elle pourrait ne pas suffire à prévenir l’apparition ou l’aggravation de la dépression à long terme.
Dépression : « Il n’y a jamais de mauvais moment pour commencer à être plus actif physiquement »
« Je pense que deux conclusions principales peuvent être tirées de mes recherches », a déclaré le directeur du projet, Soli Dubash. « Tout d’abord, se sentir déprimé n’est pas le signe que quelque chose ne va pas chez vous ; cela peut plutôt être le signe que vous avez besoin de plus d’activité physique, comme aller vous promener, jardiner ou faire de l’exercice », rapporte-t-il.
« Deuxièmement, il n’y a jamais de mauvais moment pour commencer à être plus actif physiquement. Prendre l’habitude de se promener avec le chien ou de faire du sport avec un ami aura des bienfaits à long terme pour votre santé physique, mentale et physique. » , conclut-il.
21 % des Français ne pratiqueront aucune activité physique ou sportive (même les déplacements quotidiens) en 2023, contre 25 % en 2018. Les jeunes et les catégories sociales les plus aisées restent les plus nombreux à faire du sport.