L’allemand est la troisième langue traduite en italien après l’anglais et le français. Plus précisément, selon les données de l’AIE (Associazione Italiana Editori), 970 titres ont été traduits de l’allemand vers l’italien en 2020. En outre, selon les données de l’ISTAT, l’allemand est la langue la plus parlée en Italie après l’anglais, le français et l’espagnol (Institut national des statistiques).
Collaboration en vue de Francfort 2024
Ces raisons à elles seules devraient suffire à comprendre l’importance et l’opportunité de créer ce projet. Rayna Gehrig explique comment ce projet est né : L’Italie sera un pays invité à la Foire du livre de Francfort en octobre, tandis que la Foire du livre de Turin a voulu mettre l’Allemagne à l’honneur. Étant donné que l’allemand est tout aussi important en Autriche et en Suisse, il a été décidé d’utiliser l’allemand comme langue invitée au Salon automobile de Turin. »
Par la suite, diverses institutions autrichiennes (comme le Forum culturel autrichien), allemandes (comme l’Institut Goethe) et suisses (comme la Fondation culturelle suisse Pro Helvetia) ont soutenu conjointement le projet.
Un défilé de genres littéraires Mais concilier les voix uniques et différentes de trois pays différents peut sembler difficile. Que signifie travailler ensemble quand on appartient à trois pays différents avec leur propre histoire, leur propre culture, leur propre littérature ? Ambit Gerecke dit : « C’est trilatéral, et c’était une grande collaboration entre les institutions culturelles des trois. des pays. »
En effet, des livres d’auteurs suisses et autrichiens sont également publiés en Allemagne, et vice versa, et « de forts échanges littéraires et intellectuels existent déjà entre ces trois pays ». Le défi était donc de « trouver un équilibre entre les auteurs invités afin que les points de vue des trois pays soient représentés de manière appropriée ». « Il était dans notre intérêt commun de bien travailler ensemble », a ajouté Reyna.
Ambit Gerecke note également que l’objectif était de « donner une image complète du paysage littéraire de ces trois pays en prenant en compte tous les genres littéraires, du livre pour la jeunesse à la non-fiction, en passant par le roman et la bande dessinée », rappelle-t-il. . Aucun genre n’a donc été exclu et le but, comme le suggère le titre du programme, était de « faire défiler » tous les genres.
Une littérature universelle ouverte à tous Au total, 25 écrivains ont été accueillis en Italie. Reyna Gehrig dit que l’un des critères fondamentaux de cette sélection était qu’il s’agissait d’« auteurs traduits en italien » dont les œuvres pouvaient être lues par le grand public en italien, j’explique. Anne-Bitt Gerecke note également que pour donner une image globale des nouvelles publications traduites de l’allemand vers l’italien, un autre paramètre est que ces livres sont « récemment publiés ».
La mission du Défilé Littéraire est d’être universelle en un sens et d’être la plus représentative possible de la version allemande traduite en italien. En effet, Anne-Bit Gerecke se souvient : « En choisissant les livres, j’ai recherché des romans qui traitaient de thèmes communs, des thèmes liés à des questions que nous nous posons tous, plutôt qu’à une région ou une nation particulière, en d’autres termes, des romans qui traitaient de thèmes universels. de la mémoire, nos idées sur l’avenir… »
Ces thématiques ont donc permis de nouer des relations avec le peuple italien qui, selon Reina Gehrig, « nous a réservé un merveilleux accueil ». En effet, «nous avons accueilli un nouveau romancier qui avait suscité un grand intérêt du public».
Le format de la Parade des Roseaux La volonté de rendre la littérature germanophone accessible à tous se reflète également dans quelques initiatives intéressantes. Samedi, il y aura une véritable Reed Parade. Comme l’explique Raina Gehrig, il s’agit « d’un format imaginé par l’éditeur », Tom Müller de l’éditeur berlinois Tropen Verlag. » Cette idée de défiler dans la ville sur des chars festifs accompagnés de DJ sets et de lectures a séduit les coordinateurs du projet, qui ont donc invité l’éditeur à Turin.
Anne-Bitt Gerecke souligne l’esprit de cette initiative : « Faire découvrir la littérature au plus grand nombre en dehors du salon, car la littérature peut être une fête. » Ramener la littérature là où elle est née, dans les rues et les places de la ville, à travers la musique, le chant et la récitation. est le but.
Quant à l’espace physique qui accueillera cette idée et ce projet, le stand a une superficie d’environ 170 mètres carrés et a été conçu selon les principes de réutilisation et de recyclage. Il peut donc être définitivement éliminé après la fin du salon. Par exemple, les murs, les escaliers et les meubles sont fabriqués à partir de bois renouvelable. Les livres sont livrés dans des cartons d’expédition classiques comme les fruits et légumes. Grâce à notre partenariat avec la librairie internationale Luxembourg, nous vous proposons une sélection de livres soigneusement sélectionnés.
Annalena Benigni, directrice du Salon du livre de Turin
Crédit photo : Federica Malinverno / ActuaLitté, CC BY SA 2.0
DOSSIER – Salon du livre de Turin 2024 : Plongez dans une « vie imaginaire »