Le leadership, la gouvernance et la responsabilité font partie des éléments essentiels des systèmes de santé de l’Organisation mondiale de la santé. Ces éléments constituent la base du renforcement de l’efficacité et de la fonctionnalité des systèmes et de l’amélioration de l’accès des populations aux services de santé.
Reconnus comme un élément transversal, le leadership et la gouvernance constituent le fondement de tous les autres éléments du système de santé, notamment les finances, la main-d’œuvre, les médicaments et la technologie médicale, l’information, les services et les infrastructures. Cela comprend également la coordination de tous les niveaux du système de santé pour assurer une gestion efficace et améliorer la performance globale.
Malgré les réformes politiques et programmatiques ambitieuses entreprises par les gouvernements successifs pour renforcer le système de santé de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, d’importants défis subsistent en matière de gouvernance, de leadership et de responsabilité au niveau local, en particulier au niveau des autorités sanitaires provinciales (PHA). Le financement des services de santé locaux est particulièrement préoccupant.
Une étude récente sur la mise en œuvre des politiques de prévention et de contrôle de l’infection tuberculeuse dans les régions des Hautes Terres et de Momase en Papouasie-Nouvelle-Guinée a révélé que, bien que 80 % des hôpitaux de district aient élaboré des plans de mise en œuvre de prévention et de contrôle de l’infection tuberculeuse, il n’a été constaté aucun plan spécifique de mise en œuvre de la prévention et du contrôle de l’infection tuberculeuse ; Un budget a été alloué à la mise en œuvre. ils. Les conversations avec les agents de santé des hôpitaux de district, les directeurs d’établissements et les responsables de santé de district ont également révélé un manque de financement pour les programmes de sensibilisation communautaire et d’éducation sanitaire axés sur la tuberculose dans les communautés environnantes.
Les agents de santé avec lesquels nous avons parlé ont déclaré que le financement des services de santé ruraux doit être approuvé par les dirigeants de la PHA, car le financement des services de santé ruraux est décaissé par le gouvernement central par l’intermédiaire de la PHA, a-t-il expliqué. Notre étude a révélé que le manque de gouvernance, de leadership et de gestion solides au niveau des ASP contribue au manque de financement pour fournir des services de santé dans les zones rurales et éloignées. Nous avons également constaté que la disponibilité du financement au niveau du district était associée à un leadership, une gouvernance et une responsabilisation solides au niveau des ASP.
Les retards dans les approbations de financement démontrent un manque de gestion et de leadership adéquats dans le système de santé de l’État. (Agent de programme de lutte contre la tuberculose)
La responsabilité, en particulier, est cruciale en matière de leadership car elle favorise le travail d’équipe et la coordination des activités en vue d’atteindre des objectifs communs, tels que la lutte efficace contre la tuberculose. Notre recherche met non seulement en évidence les opportunités d’un leadership plus fort, mais l’importance des relations dirigeants-employés dans les établissements de santé pour maintenir la cohésion entre les travailleurs de la santé et parvenir à une meilleure prestation de services est également précisée. Lorsque les dirigeants assument la responsabilité de leurs actes et comprennent les conséquences s’ils ne répondent pas aux attentes, les employés font davantage confiance à leur leadership, ce qui entraîne une amélioration des performances. La responsabilisation peut également accélérer l’innovation de la part des agents de santé, ce qui, à long terme, peut conduire à de meilleurs résultats dans la mise en œuvre des politiques de prévention et de contrôle de l’infection tuberculeuse.
La conclusion la plus importante de notre étude est l’incapacité des établissements de santé de district à développer des programmes de prévention et de contrôle de l’infection tuberculeuse. Nos résultats montrent que la capacité des établissements de soins de santé est affectée par de nombreux facteurs, notamment une pénurie à long terme d’agents de santé, une pénurie de technologies médicales et de médicaments, un financement insuffisant pour les programmes de prévention et de contrôle de la tuberculose et une infrastructure de santé médiocre. . Construire et maintenir les capacités de soins de santé est complexe et nécessite un leadership décisif, un soutien de la direction, ainsi qu’une planification et des investissements à long terme pour mettre en œuvre les politiques de santé publique clés.
Nos discussions avec les membres de la communauté et les patients soutiennent l’opinion des prestataires de soins de santé selon laquelle les programmes de soutien communautaire ont considérablement souffert du financement et d’autres contraintes de ressources au cours des dernières décennies. Malheureusement, les hôpitaux ruraux, chargés de fournir des services complets de soins de santé primaires aux populations rurales, ne disposent pas des ressources nécessaires pour fournir efficacement ces services essentiels.
La tuberculose est un problème de santé publique complexe. Le développement de partenariats entre les autorités sanitaires de Papouasie-Nouvelle-Guinée et d’autres acteurs concernés, notamment les partenaires de développement, les organisations non gouvernementales et les services de santé chrétiens, renforcera la mise en œuvre à long terme des politiques de prévention et de contrôle de la tuberculose en Papouasie-Nouvelle-Guinée. à
La tuberculose est un problème de santé complexe. La fourniture de soins antituberculeux nécessite le soutien d’une variété de partenaires tiers et internationaux du secteur de la santé. (Responsable d’un établissement de santé)
En résumé, le manque persistant de financement de la santé dans les établissements ruraux de soins de santé primaires en Papouasie-Nouvelle-Guinée est alarmant, et le leadership, la gouvernance et la responsabilité des ASP font partie du problème. Ce problème persistant constitue un obstacle important à la mise en œuvre efficace des politiques et programmes de lutte contre la tuberculose. Soutenir les objectifs de la politique de lutte contre la tuberculose en PNG nécessite un effort de collaboration de la part de toutes les parties prenantes.
Les auteurs tiennent à remercier Peta-Anne Zimmerman et Neil Harris pour leurs contributions à ce blog.
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