Le Figaro, AFP
Publié il y a 2 heures, mis à jour il y a 42 minutes
Camp pro-palestinien américain.David Swanson/Reuters
« La sécurité de la communauté universitaire était en danger », a expliqué le président Bill Flanagan, appelant à l’évacuation de ces camps illégaux.
La police d’Edmonton a démantelé un camp pro-palestinien illégal installé à l’Université de l’Alberta, dans l’ouest du Canada, aux premières heures du samedi 12 mai, et a arrêté trois personnes à Calgary, deux jours après avoir été évacuées d’un autre campus de la province. Il a été créé jeudi pour exiger une aide à Gaza, la divulgation des investissements dans l’université et la rupture des liens avec Israël, et environ 100 manifestants ont été expulsés à la demande du directeur de l’établissement.
Bill Flanagan a affirmé que « la sécurité de la communauté universitaire était en danger » et que tout dialogue avait échoué, ajoutant que la « grande majorité » des manifestants avaient quitté les lieux pacifiquement après plusieurs avertissements exprimés dans un communiqué. La police a déclaré qu’environ 50 personnes avaient résisté et que trois personnes non affiliées à l’établissement avaient été arrêtées, mais aucun blessé n’a été signalé. Pendant ce temps, le corps étudiant de l’Université populaire de Palestine a signalé que quatre étudiants avaient été blessés, dont un hospitalisé. S’appuyant sur des vidéos publiées en ligne, il dénonce l’utilisation de « balles à gaz et au poivre » ainsi que « de matraques et de vélos pour attaquer physiquement les manifestants ».
La police utilise des « munitions spéciales »
Un porte-parole de la police a confirmé dans un communiqué que des « munitions spéciales » ont été utilisées, mais que des gaz lacrymogènes n’ont pas été utilisés. L’opération intervient quelques jours après le démantèlement d’un campement similaire à Calgary, la plus grande ville de l’Alberta. Cinq personnes ont été arrêtées jeudi après des affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants sur le campus de l’Université de Calgary, impliquant l’utilisation de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes.
Des camps similaires ont été installés illégalement sur plusieurs campus ailleurs au Canada, y compris sur le campus McGill de Montréal, et les administrateurs prévoient de déposer une injonction lundi pour forcer l’évacuation des manifestants. A l’instar des activités pro-palestiniennes sur les campus américains, des centaines de personnes campent illégalement depuis deux semaines au cœur d’une prestigieuse université.
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