Dans une pétition diffusée mercredi 29 mai, un groupe de radiodiffuseurs et d’auditeurs publics demande au gouvernement d’abandonner le projet de « BBC à la française ». Certains des premiers signataires étaient des artistes et des intellectuels.
L’examen du projet de loi visant à fusionner les médias publics audiovisuels au sein d’un organisme baptisé « France Média » a été reporté il y a une semaine, mais « France Télévision, Radio France, France Média Monde et l’INA. Une pétition a été lancée par un groupe de « Personnel et auditeurs ». Bloquez cette fusion. Une cinquantaine de célébrités, artistes, syndicalistes et intellectuels ont apporté leurs signatures. Parmi eux, le DJ Martin Solveig, les syndicalistes Sophie Binet et Laurent Bergé, les interprètes Laure Calami et Vincent Desdienne, le réalisateur François Ozon et la militante Camille Etienne. La pétition a reçu plus de 5 000 signatures.
Elle affirme que la dissolution de ces quatre chaînes de télévision et stations de radio en une seule entité empêcherait la pluralisation des médias et empêcherait une direction unique des médias de « tenter de coercition politique et économique et de contrôle éditorial ». ingérence. » L’organisation s’appuie sur les exemples de l’Italie, de la Hongrie et de la Slovaquie, dont les environnements médiatiques sont considérés comme « menacés » par Reporters sans frontières (RSF), tandis que les deux autres « sont considérés comme très vulnérables aux intérêts et pressions politiques.
La pétition a été vivement critiquée par les experts et rejoint plusieurs voix déjà élevées contre la fusion des radiodiffuseurs publics. Le mécontentement des salariés s’est également fait fortement entendre et les débats se sont multipliés dans les médias (Libération deux fois, Le Monde), et les 23 et 24 mai, Radio France, France Télévision, France Média Monde, une grève de grande ampleur. s’est déroulé à l’INA et à TV5 Mondo. Le 23 mai, le Syndicat national des journalistes (SNJ) annonçait sur Radio France que le taux de participation à la grève de X était de 72 %. Ces mouvements ont également dénoncé l’appauvrissement et la pluralisation de l’information dans les médias que cette fusion entraînerait.
Le projet de loi présenté par Rashida Dati en mars dernier prévoit, parmi ses principaux amendements, une « approche en deux étapes ». Après avoir constitué une société holding en janvier 2025, les sociétés publiques de l’audiovisuel seront fusionnées purement et simplement au 1er janvier 2026. « Tous les actifs, droits et obligations » de Radio France, France Télé, France Télée, France Média Monde et INA, à l’exception d’Arte et TV5 Monde, seront « transférés à France Média » à compter du 1er janvier 2026.