Sur le site de Rechengli, proche de la capitale économique et pétrolière du Congo-Brazzaville, le président Denis Sassou-Nguesso, accompagné du PDG d’Eni Claudio Descalzi, a ouvert la vanne pour symboliser le démarrage de la production.
« Nous célébrons aujourd’hui le démarrage de la production » et « la première cargaison d’exportation de gaz liquéfié », a déclaré à l’AFP le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua. Selon lui, la production cette année sera de 600 000 tonnes, passant à 3 millions de tonnes par an à partir de 2025.
« Nous souhaitions que le projet avec l’entrepreneur (Eni) soit réalisé rapidement car nous avons un marché du gaz très exigeant au niveau international », a souligné le ministre. « La crise entre l’Ukraine et la Russie a créé des tensions sur le marché, car une partie de la production russe n’est plus disponible », a-t-il expliqué. « Tous les producteurs ont intérêt à agir rapidement pour acheminer le gaz vers le marché », a déclaré le ministre.
Officiellement, le projet a déjà coûté 5 milliards de dollars à Eni, le deuxième producteur de pétrole du Congo après le français Total. « Les nouvelles technologies ont joué un rôle fondamental dans la réalisation du projet Congo LNG en un temps record. Un an seulement s’est écoulé entre la décision finale d’investissement et le démarrage de la production », a déclaré Claudio Descalzi.
Selon le gouvernement, cette production devrait générer 29 milliards de francs CFA (plus de 44 millions d’euros) au budget 2024 et contraste fortement avec le quotidien des Congolais. Selon la Banque mondiale, près de la moitié de la population congolaise vit en dessous du seuil de pauvreté et 41 % des jeunes congolais sont au chômage.