L’artiste de la jeune garde continue sur un beau chemin vers un avenir radieux.
Exposition Jules Milhaud au Portugal (Photo Thierry Guerlain)
Jules Milhaud a été invité par la galerie Anarola à une exposition hors les murs du nouveau quartier des arts de Lisbonne, au cœur du Marvilla « Meatpacking » du Portugal. L’exposition « Caracola » de Jules Milhaud célèbre le Fado, la musique de l’âme et de l’exil. Cette exposition est comme une saudade douce-amère, mélange de la mélancolie d’un certain départ et de l’espoir d’un retour désirable.
Il s’agit de la 9e exposition personnelle du jeune homme de 23 ans. Ici, nous vous offrons l’environnement parfait sur 1 000 mètres carrés. Un sous-sol de mythes anciens, exprimant leur poésie et leur rythme. Le mouvement qui l’anime est le souffle, la musique qui traverse toute son œuvre. Il se plonge dans les pérégrinations de Lisbonne le long du Tage, sur les traces des marins et de leur langue commune, le trésor national, le Fado. La caracola est un escargot marin qui conserve la mémoire des vagues et est le dénominateur commun de l’exposition au n°8 Marvilla.
Exposition Jules Milhaud au Portugal (Photo Thierry Guerlain)
Dans une impressionnante ancienne salle des chauves-souris, Jules Milhaud a imaginé le lit Azuelojo, né d’écrans dansants, d’une série de toiles grand format et d’une collaboration avec la célèbre manufacture Viuva Lamego.
Jules Milhaud n’a que 23 ans, mais il n’a pas mis longtemps à se faire un nom. Dès l’âge de trois ans, le dessin devient son langage. Son inspiration lui vient des racines familiales camarguaises, espagnoles, algériennes et corses… Son univers est profondément méditerranéen. Il partage son temps entre la peinture et les cours de flamenco. « Ces émotions, que j’ai ressenties lors de mon voyage au Portugal et en écoutant attentivement les différents styles musicaux du pays, animent chacune de mes peintures. Cette saudade, ou plutôt ce manque d’habitation, rejoint le rythme du taconeo du danseur de flamenco, dont le tempo est. imprimé dans mes racines et dans mon travail de peinture », explique l’artiste.
Exposition Jules Milhaud au Portugal (Photo Thierry Guerlain)
En 2016, à l’âge de 15 ans, Jules devient célèbre avec Silhouette, un hommage à sa grand-tante qui se déguise toujours en Sonia Rykiel. Cette année a également vu la parution du premier livre d’Eric Bonnier, Cilou de Jules, préfacé par Nathalie Rykiel.
L’année suivante, en 2017, il réalise sa première exposition personnelle à la Galerie 37 d’Aigues-Mortes. Jules y expose environ 30 pièces, dont des oiseaux en cage et en liberté perchés sur des lignes électriques et un torero élancé debout sur la pointe des pieds. La pluie avait peint d’étranges silhouettes sur les murs de ciment d’une des maisons. J’ai sorti un cahier, une boîte d’aquarelles et un pinceau trempé dans une flaque d’eau. Avec l’élan du Paseo, les personnages deviennent peu à peu des toreros. »
Jules Milhaud signe l’affiche du 20e anniversaire de l’Association des Avocats du Diable (Photo Archive Anthony Morin)
A propos de l’artiste peintre et sculpteur Astrid de la Forest : « Peinture, flamenco, famille, exil, Méditerranée, bohème, tauromachie, vitalité, jeunesse, passion, tournant autour d’un axe par lequel passent aussi le soleil et les ombres…C’est une danse que Jules Milhaud pratique depuis qu’il est en âge de déménager. Mais Jules a choisi la peinture. Tout naturellement, Jules a choisi Jules, peut-être l’enfant observateur représenté à droite par Velázquez dans son célèbre tableau Les Ménines. Ce tableau est donc devenu une source d’inspiration pour Jules, et il y est né. Cet enfant a un destin. Il va désormais partager sa vision des choses. Il représente la liberté avec laquelle on reçoit le don de la création, la liberté de restaurer son monde intérieur, aussi évident que la danse, la marche et le rêve. Jules ne se pose pas de questions, avance, vite, ses dessins sont spontanés et colorés, sa passion s’aiguise petit à petit. »
Selon elle, l’univers qu’il a toujours connu l’inspire. Nous parlons du flamenco, de la tauromachie, du poulpe de la Méditerranée qui coule dans ses veines et de cette peinture presque obsessionnelle de Menina. « Jules est tenace et passionné, il ne se soucie ni du temps ni de la météo. Il peint. C’est tout. Un jour, Jules finit par parcourir le vaste monde avec un bâton de pèlerin. Ayant appris des anciens qui l’ont éduqué et aimé tous que leurs expériences lui ont donné, la passion qui coule dans ses veines ne demande probablement pas de temps plus qu’autre chose. Elle nous apprend à ne pas gaspiller, que la peinture, la danse, la mer, chaque instant lui insuffle une nouvelle image, et que nous il faut toujours boire à sa source, et la cacophonie des adultes Continuer à être un enfant observant depuis un coin d’un tableau du point de vue du peintre.