Le Figaro, AFP
Publié il y a 2 heures, mis à jour il y a 11 minutes
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Au cœur du désaccord se trouve l’exigence de « réciprocité » d’Ankara, qui appelle à l’ouverture en France d’une école de langue turque reconnue par le gouvernement français.
Le ministre turc de l’Education a accusé samedi la France d' »arrogance » face à la crise bilatérale concernant le statut des écoles de langue française en Turquie, admettant que la France « ferait plus » car les étudiants turcs risquent de se voir refuser l’admission. Nous sommes plus déterminés que jamais à poursuivre les négociations. »
« Ces écoles apportent une contribution significative aux relations bilatérales entre la France et la Turquie depuis des décennies. Nous sommes plus déterminés que jamais à poursuivre les négociations avec une forte volonté de les faire aboutir », a déclaré à l’AFP l’ambassadrice de France à Ankara, Isabelle Dumont.
« Nous devons conclure un accord bilatéral (…) Alors le problème serait résolu, mais ils n’en veulent pas non plus. En un mot, ils sont arrogants, c’est pourquoi nous n’avons pas encore trouvé de solution ». » a déclaré le ministre turc de l’Éducation, Yusuf Tekin, dans une interview publiée dans le journal Havertürk. « Ces écoles ont été créées pour les enfants du personnel diplomatique à l’étranger, mais elles ont également commencé à accepter des étudiants turcs. « C’est contraire à la loi », a-t-il ajouté.
Vendredi, l’ambassade de France à Ankara a déclaré dans une lettre aux parents que les étudiants turcs risquaient de ne pas pouvoir recevoir d’enseignement dans les établissements français d’Istanbul et d’Ankara à partir de « l’année universitaire 2024-2025 ». Une écrasante majorité d’étudiants.
pression
Au cœur du désaccord se trouve l’exigence persistante d’Ankara de « réciprocité », notamment l’ouverture d’écoles turques en France reconnues par le gouvernement français, a rapporté une source proche du dossier.
Si les négociations échouent, les écoles ne pourront pas accepter de nouveaux étudiants turcs, mais ceux déjà inscrits pourront poursuivre leurs études, a déclaré le ministre. À terme, l’interdiction imposée aux ressortissants turcs réduira considérablement le nombre d’étudiants dans ces établissements.
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Le ministre a également réagi aux rumeurs véhiculées par les médias turcs selon lesquelles le gouvernement turc imposerait des matières religieuses dans les programmes des écoles françaises, les qualifiant de « mensonge flagrant et de désinformation immorale ».
Le responsable a toutefois indiqué que le gouvernement turc avait demandé que les programmes scolaires dispensés par les établissements français en Turquie soient « plus proches » de ceux dispensés par les écoles turques « au moins dans certaines matières ». Selon cet interlocuteur, la France était prête à mettre en œuvre le système, mais les autorités turques ont soudainement « monté le pas et mis la pression sur nous ».
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