Athos, deuxième entreprise française du secteur de l’information, à Angers, avril 2024. LAETITIA NOTARIANNI/HANS LUCAS VIA AFP
Atos n’a pas encore choisi entre les acquéreurs David Rayani et Daniel Krechinski pour reprendre le groupe informatique étranglé par près de 5 milliards d’euros de dettes. Les négociations intenses du week-end ont donné lieu à plusieurs revers, mais n’ont pas permis de trouver une solution acceptable comme on l’avait initialement espéré. Les deux hommes d’affaires ont dévoilé leurs projets, mais aucun n’a réussi à obtenir l’accord de la majorité qualifiée des créanciers nécessaire à la signature d’un accord.
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« Les deux propositions sont globalement cohérentes avec les paramètres financiers fixés par l’entreprise, notamment en ce qui concerne la réduction de la dette et les besoins de financement à court et moyen terme », a déclaré Atos dans un communiqué publié lundi 3 juin. Cependant, avec l’aide de la médiatrice Hélène Bourbroux, il a été déterminé qu' »un soutien maximum à chacune de ces propositions devrait être obtenu d’ici le 5 juin 2024, dans le but de parvenir à un accord final de restructuration financière. Il nous faut encore quelques jours ». car il y a de fortes chances que le » Le nom de l’acquéreur pourrait donc être annoncé le 6 au matin. La procédure de médiation financière débutera le 26 mars et pourra être prolongée jusqu’au 26 août au plus tard.
Bulbul, connu pour sa forte personnalité, dispose donc de 72 heures pour convaincre les créanciers de changer de camp de manière décisive et d’atteindre une majorité qualifiée des deux tiers. Les négociations devraient être serrées, mais les divergences entre les deux parties ont été soulignées ce week-end.
Éviter une deuxième restructuration
Deux blocs se font face. D’une part, huit sociétés d’investissement (Boussard & Gavaudin, DE Shaw, BlackRock, Trecidor, Ciquanto, SPG, Fidera et AG2R La Mondial) détiennent environ un tiers des 2,4 milliards d’euros d’obligations d’Atos. Ce dernier a affirmé pouvoir rassembler 80% des créanciers obligataires et a accepté la solution proposée par David Rayani, à savoir annuler 2,9 milliards d’euros de dette et offrir 1,5 milliard d’euros, dont 300 millions d’euros de garanties bancaires. solution qui apporte de nouveaux financements. Ces obligataires récupéreront la majorité du capital d’Atos, soit environ 70 %. David Rayani et ses deux associés, Butler et Econocom, se partageront 21% du capital, bien loin des 35% initialement visés par l’entrepreneur. Des banques étrangères ont également rejoint le projet ce week-end.
Les banques françaises soutiennent Daniel Krechinsky. BNP Paribas était proche de l’homme d’affaires tchèque et s’est assez rapidement distancié des créanciers, mais il a réussi à emmener avec lui certains de ses collègues français de la Société Générale et de Natixis ce week-end.
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