L’organisation nie être à l’origine de ces affiches violentes créées par l’intelligence artificielle.
Une nouvelle tentative de déstabilisation ? Ce lundi 29 juillet, l’équipe olympique israélienne des JO 2024 a été une nouvelle fois la cible d’une campagne de haine, imputée cette fois à tort à Amnesty International, et fait régulièrement l’objet de polémiques. Une affiche trompeuse arborant le logo du groupe et le slogan « Boycott Massacre » a circulé toute la journée sur les réseaux sociaux et est devenue virale.
Ces images, créées par l’intelligence artificielle, ont déjà été vues des millions de fois, relayées par plusieurs comptes pro-palestiniens, puis relayées auprès de centaines de milliers de personnes. Cela inclut le Quds News Network, qui se décrit comme une « organisation d’information de la jeunesse palestinienne ».
Au moins quatre de ces affiches violentes représentent des athlètes israéliens participant à des compétitions de tir, de natation, d’escrime et de judo. Au bout d’une lame ou dans la ligne de mire d’un fusil, on peut voir des enfants, représentant peut-être les Gazaouis. Des messages tels que « Alors, c’est ça Amnesty International ? Comment est-il possible qu’elle ne soit pas encore dissoute ? » peuvent être lus en réponse aux publications qui portaient ces affiches.
Cependant, Amnesty International a nié toute implication dans un communiqué de presse. « Nous avons appris qu’un certain nombre d’images sur le thème olympique portant le logo d’Amnesty International circulent sur les réseaux sociaux. Nous avons contacté les parties concernées, y compris celles qui n’ont pas été rendues publiques.
A lire aussi : Faux billets, jeux d’argent en ligne, appels téléphoniques… Attention aux arnaques alors que les escrocs surfent sur les JO de Paris 2024
« Danger de génocide »
Cette campagne, similaire à celle d’avril 2023 d’Amnesty International, est plus néfaste car elle utilise l’IA. À l’époque, l’organisation utilisait des images générées par l’intelligence artificielle pour dénoncer la police répressive colombienne. De nombreux internautes ont jugé ces images « insensibles et irrespectueuses envers les véritables victimes ». L’ONG a ensuite présenté ses excuses spécifiquement aux photojournalistes dont le travail n’avait pas été accepté et a interdit l’utilisation d’images générées par l’IA jusqu’à nouvel ordre. Amnesty International n’a jamais accusé Israël de génocide dans la bande de Gaza, bien qu’elle ait mentionné le « risque de génocide » dans un document de février.
Les athlètes israéliens sont la cible de nombreuses menaces depuis des semaines. A quelques jours du début des Jeux olympiques, le vice-président de LFI, Thomas Portes, estimait qu' »[ils]ne sont pas les bienvenus ». « Il a une cible sur le dos des athlètes israéliens », a déploré Gérard Darmanin, le ministre de l’Intérieur démissionnaire. Une enquête a été ouverte dimanche après que trois athlètes israéliens ont reçu des menaces de mort par courrier électronique. Vendredi, les données personnelles de plusieurs athlètes israéliens ont été divulguées sur les réseaux sociaux. En fait, tous les athlètes israéliens participant aux Jeux olympiques bénéficient d’une sécurité personnelle 24 heures sur 24 assurée par des unités d’élite de la police et de la gendarmerie française, tant au sein du village olympique que lors de leurs déplacements pour des contrôles sportifs.