Une ère de conflit s’ouvre désormais au Mali entre la majorité de la classe politique d’un côté et la junte militaire à la tête du pays de l’autre. Mais cette tension existe aussi entre la HAC, la Haute Autorité des Médias et de la Communication.
Ces dernières heures ont été marquées par une guerre de communication entre les différentes factions. Après que le gouvernement a suspendu les activités des partis politiques, il a été interdit aux médias de diffuser et de publier des articles sur les activités politiques. Des mesures rejetées par la Maison de la Presse.
La maison de presse a affirmé « rejeter sincèrement le communiqué de la HAC sans aucune base légale », avant d’appeler l’ensemble de la presse malienne à désobéir à l’injonction de la HAC.
Le communiqué précise également que la faîtière des médias se réserve le droit de prendre toute mesure pour respecter la liberté de la presse au Mali.
Les agences de presse veulent conserver leur indépendance
Amy Baba Cissé, de l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres du Mali, a déclaré que la presse n’avait pas l’intention de se joindre au combat de l’opposition.
Pour lui, « c’est vrai que les partis politiques font partie de la démocratie, au même titre que la presse, les syndicats, etc. Les luttes sont fréquentes. Mais dans ce cas, nous avons réagi parce que la HAC spécifiquement. Eh bien, si la situation est telle que les partis politiques et le La presse doit se donner la main, ne devrions-nous pas être partenaires pour combattre les partis politiques en leur nom ? »
Jeudi (12h04), le Premier ministre sortant Chogel Kokara Maiga a levé toute ambiguïté en affirmant que les élections n’auraient pas lieu au Mali tant que la situation sécuritaire resterait incertaine.
Il a affirmé que « le gouvernement a décidé que la phase de stabilisation après la formulation de la stratégie et la mise en œuvre de la restauration de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de notre pays doit atteindre un point irréversible, un point de stabilisation ». avant que des élections puissent être organisées.
Viser le retour à l’ordre constitutionnel
Cependant, la Coalition des partis politiques, regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile, a réaffirmé sa détermination à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Ils envisagent également d’intenter une action en justice auprès d’un tribunal compétent pour obtenir la révocation des suspensions qui leur ont été imposées. Sidi Touré, ancien ministre malien des Affaires étrangères et porte-parole de Palena de Tibire Dramé, affirme : « Nous utiliserons tous les moyens légaux qui nous sont donnés par la constitution pour faire respecter nos droits. » Le Ministre de l’Administration Territoriale est en violation de la Constitution et de la Charte de la Transition. »
Depuis la fin de la transition militaire le 26 mars, la société civile et la classe politique se mobilisent pour exiger une transition civile et un retour à l’ordre constitutionnel dans les plus brefs délais.