Israël a intensifié son offensive sur Rafah mardi 28 mai et ses soldats ont commencé leurs opérations terrestres début mai. Le pays est sous le coup d’une condamnation internationale après qu’un bombardement meurtrier contre un camp de personnes déplacées dimanche soir a fait 45 morts et 249 blessés, selon un rapport du ministère de la Santé du Hamas. Suivez la diffusion en direct.
La terreur s’est emparée du camp de réfugiés. « Nous avons vu des corps calcinés et démembrés… des enfants, des femmes, des personnes âgées mutilés et blessés », a déclaré Mohammed al-Mughair, responsable de la défense civile de Gaza. Après le bombardement, le camp de réfugiés de Balkasat géré par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a été particulièrement détruit par un incendie.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a regretté ce « tragique accident ». Le Premier ministre israélien a répondu : « Nous enquêtons sur ce qui s’est passé et nous tirerons une conclusion. » Après avoir initialement déclaré avoir ciblé deux hauts responsables du Hamas avec des « munitions de précision », l’armée israélienne a confirmé qu’elle enquêtait sur la mort de victimes civiles dans un camp de personnes déplacées.
Plusieurs pays européens reconnaîtront un État palestinien. Pendant ce temps, l’Espagne, la Norvège et l’Irlande devraient reconnaître un État palestinien lors d’une conférence de presse à Bruxelles, une annonce faite la semaine dernière qui a provoqué la colère d’Israël. Dans le même temps, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez « fait pression sur les autres dirigeants de l’UE pour qu’ils reconnaissent un Etat palestinien », a expliqué la politologue María Elisa Alonso à France Info.
Les négociations sont dans une impasse. L’Egypte, intermédiaire clé entre le Qatar et les Etats-Unis dans les efforts diplomatiques visant à parvenir à un cessez-le-feu, a condamné le « bombardement délibéré de tentes de personnes déplacées par les forces israéliennes ». Le Qatar a averti que l’attaque israélienne contre Rafah pourrait « compliquer les efforts de médiation ».