Le 30 mai, une audience préliminaire s’est tenue à Malte contre trois jeunes hommes d’Afrique de l’Ouest, les El Hibr Three, condamnés à la prison à vie pour avoir tenté d’empêcher le retour illégal de l’équipage d’un navire en Libye, Elisa de Pieri, une chercheuse européenne. à Amnesty International, les a secourus en mer en 2019.
« Nous appelons une fois de plus les autorités maltaises à abandonner ce procès et toutes les charges retenues contre ces jeunes hommes, dont deux étaient mineurs au moment de leur arrestation. Il a fallu cinq ans aux autorités pour porter l’affaire devant les tribunaux contre trois adolescents qui ont agi comme tels. les intermédiaires entre plus de 100 sauveteurs qui craignaient d’être expulsés. El Hibl Three ne doit pas être présenté comme le bouc émissaire des échecs de l’Europe en matière de recherche et de sauvetage.
« Le capitaine a le devoir de secourir les personnes en danger en mer et de les emmener vers une destination sûre. La Libye n’est pas une destination sûre. Les violations des droits humains des migrants et des réfugiés sont largement documentées depuis la déclaration d’une opération de recherche libyenne soutenue par l’UE. zone de sauvetage en Méditerranée centrale, les capitaines de navires civils se sont souvent retrouvés dans une impasse, les pays de l’UE refusant d’autoriser les navires civils à débarquer les personnes secourues dans leurs propres ports, les renvoyant vers la Libye constitue une violation du droit international.
« Cette affaire concernait deux mineurs, alors mineurs, détenus dans un établissement pour adultes, une procédure engagée contre eux devant un tribunal pour adultes et l’incapacité d’assigner des témoins clés susceptibles de témoigner et de fournir une interprétation appropriée, entachée de violations des droits humains. Cette affaire n’aurait jamais dû être jugée. Mais maintenant que c’est le cas, nous nous demandons si Malte a rempli son obligation légale d’assurer un procès équitable aux accusés. Nous surveillerons de près cette affaire.»
Informations Complémentaires
Une audience préliminaire devrait commencer le 30 mai à 9 heures au tribunal pénal de La Valette. La personne chargée d’observer le procès sera présente à l’audience.
En mars 2019, trois jeunes ouest-africains âgés de 15, 16 et 19 ans originaires de Côte d’Ivoire et de Guinée ont fui la Libye avec 108 autres personnes dans un canot pneumatique surchargé. Lorsque le canoë a commencé à se dégonfler, ils ont été secourus par le navire marchand privé El Hibr. Le capitaine a ensuite tenté de ramener les personnes secourues en Libye, ce qui constituerait une violation du droit international, dans la mesure où le capitaine a l’obligation légale de ramener les personnes secourues vers une destination sûre.
Lorsque le navire est finalement arrivé à Malte le 28 mars 2019, les autorités maltaises ont arrêté trois jeunes hommes pour avoir fait pression sur l’équipage pour qu’il change de cap. Selon de nombreux témoignages de demandeurs d’asile à bord, ils ont simplement tenté de calmer les passagers paniqués et ont fait office d’interprètes entre l’équipage et les personnes secourues. Ils risquent actuellement la perpétuité pour activités terroristes, arrestation illégale, détention et emprisonnement, ainsi que pour d’autres crimes.
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