Le 4 mars 2024 restera gravé dans sa mémoire comme un jour historique. Claire Walker, sage-femme troyenne et coprésidente de l’Association nationale des sages-femmes orthopédiques (Ansfo), s’est exprimée lundi lors d’un congrès parlementaire à Versailles à l’occasion du vote sur l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution. « C’était nécessaire, c’est une victoire et c’est un progrès. Ce vote fera de cette loi le document suprême de la République et fera de notre pays le premier pays au monde à le faire », a-t-elle répondu.
« Le sentiment que nous faisions campagne dans le sens de l’Histoire. »
Claire Walker, qui participait à un rassemblement devant la Sorbonne le jour du vote du Sénat de la semaine dernière, aux côtés d’une centaine d’élus et de représentants d’associations, a déclaré avoir ressenti aujourd’hui « un sentiment de campagne ». histoire.
Claire Walker est co-présidente de l’Association nationale française des sages-femmes orthodontiques (Ansfo).
« Le vote du Sénat était incertain et nous avons ressenti des réticences. Cependant, il y a eu des discours et de nombreuses activités pédagogiques, et les proches du sénateur, ses épouses, ses filles et ses nièces ont défendu la cause », a-t-elle souligné.
« Le devoir d’une sage-femme est d’accompagner la femme, de respecter ses choix et de la suivre tout au long de sa grossesse, quelle qu’en soit l’issue. Nous effectuons uniquement des consultations prénatales, des consultations pour les femmes de tout âge. En tant qu’orthogénistes, nous donnons également accès à la contraception et à l’éducation sur le plan émotionnel. et la vie sexuelle.»
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17% des patientes subissent un avortement hors cabinet
Néanmoins, « nous restons vigilants sur l’application du droit sur le terrain dans tous les territoires de la République », a ajouté Claire Walker. A ce jour, l’accès à l’IVG n’est pas le même partout, même en termes d’organisation et de localisation. »
17% des patientes ont subi un avortement en dehors de la clinique. « Accéder à l’avortement n’est pas si simple. Les patientes des déserts médicaux connaissent de longs délais d’attente. De plus, cette loi est la seule à comporter une clause de double conscience. Certains praticiens, certaines personnes refusent d’avorter au-delà de la période choisie », rappelle Claire Walker. . De plus, les avortements ne sont pas une priorité au bloc opératoire et il n’y a pas suffisamment de plages horaires, expliquent les sages-femmes.
En France, l’avortement volontaire est possible jusqu’à la 14ème semaine de grossesse.