Des soldats de l’armée bangladaise montent la garde dans l’une des rues principales de Dhaka, au Bangladesh, le lundi 22 juillet 2024.Rajiv Dhar/Presse associée
Les autorités bangladaises ont arrêté plus de 2 500 personnes ces derniers jours à la suite d’une flambée de violences liées aux manifestations contre les quotas de la fonction publique, selon un nouveau décompte de l’Agence France-Presse (AFP) mardi 23 juillet. L’internet haut débit dans le pays sera rétabli dans la soirée après avoir été coupé pendant cinq jours, a déclaré à l’AFP le ministre des Télécommunications.
Au moins 174 personnes ont été tuées dans les émeutes, dont plusieurs policiers, selon un autre bilan de l’AFP basé sur le décompte des victimes effectué par la police et les hôpitaux.
Quelque 18 millions de jeunes sont au chômage dans le pays, selon les chiffres officiels, et la réintroduction des quotas dans la fonction publique en juin a suscité la colère des diplômés. Les manifestations ont dégénéré en la pire vague de violence depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Sheikh Hasina il y a 15 ans. Les autorités ont imposé des couvre-feux, déployé des soldats dans tout le pays et coupé Internet, limitant ainsi considérablement la circulation de l’information.
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geste d’apaisement
Dans un geste d’apaisement, la Cour suprême a réexaminé dimanche 21 juillet le système de quotas pour les emplois dans la fonction publique qui avait déclenché les manifestations étudiantes. Initialement, 30 % des postes étaient attribués aux descendants de ceux qui se sont battus pour l’indépendance du pays en 1971, mais aujourd’hui, seuls 5 % sont nommés. Cependant, le système n’a pas été aboli, comme le réclamaient les manifestants.
Parallèlement, le mouvement étudiant à l’origine des manifestations, le Mouvement étudiant contre les discriminations, a suspendu lundi ses manifestations pendant 48 heures, et son leader, Nahid Islam, a appelé le gouvernement à « lever le couvre-feu pendant cette période et à limiter l’accès à Internet ». » « et arrêtez d’attaquer les étudiants qui manifestent. » »
Le prix Nobel de la paix du Bangladesh, Muhammad Yunus, a appelé lundi « les dirigeants internationaux et les Nations Unies à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre fin à la violence ».
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