Note
Par ordre alphabétique : Aurélien Bélanger, Arno Bertina, Laurent Binet, Patrick Chamoiseau, Marie Cosnet, Marie Dariussec, Chloé Delome, Stéphanie Dupay, Matthias Henard, Annie Hernault, Alice Fernie, Philippe Forest, Laurent Gaudet, Yannick Haenel, Marie-Hélène Lafon, Mathieu Larnaudi, Sandra Lebert, Nicolas Mathieu, Emmanuel Pierre, Nathalie Quintin, Eric Reinhardt, Jean Rouault, Leila Slimani, Camille Slimani de Toledo, Karine Tuyle, Alice Zeniter.
Gisèle Sapiro, écrivain et homme politique français. De l’affaire Dreyfus à la guerre d’Algérie, Paris, Seuil, 2018. Voir aussi La Guerre des écrivains, 1940-1953, Paris, Fairard, 1999.
Faisant référence à un essai qui salue la théorisation de cette perspective (Politique littéraire, Paris : Galilée, 2007), Geffen évoque ici ce que le philosophe appelle « la particularité de l’interpolitique comme forme de pratique collective ». connexion. » Il a pourtant déjà eu l’occasion de la mobiliser dans le matériel de la revue Esprit, qu’il a coordonnée avec Anne Dugin (Politique littéraire, Esprit, n° 7-8, 2021). Dans son brillant article, Jean-François Hamel, citant les travaux de Benoît Denis, définit la politique littéraire comme « un système d’expression développé par les acteurs du champ littéraire, plus ou moins largement partagé (autrement dit, il s’agit des rôles , fonctions, valeurs et pouvoirs que les acteurs littéraires attribuent à leurs pratiques.) Voir Jean-François Hamel, « Qu’est-ce que la politique littéraire ? » « Les éléments d’histoire culturelle de la théorie de l’engagement », Cahiers Figura, n° 35, La politique de la littérature. Une édition éditée qui parcourt la France au XXe siècle. Laurence Côté-Fournier, Élyse Guay et Jean-François Hamel, en ligne, 2014, URL : https://oic.uqam.ca/wp-content/uploads/2016/05/politiques_de_la_litterature_02a.pdf.
Il souligne que la question du rapport entre poésie, théâtre et politique peut donner lieu à d’autres investigations, et dans le domaine du théâtre il écrit à propos de l’essai incisif et merveilleux d’Olivier Neveu, La politique du théâtre à Paris, La Il fait référence à l’usine. 2019.
« Existe-t-il une nostalgie de la littérature dédiée ? », « Pensez-vous que la littérature contemporaine se dépolitise ou au contraire se repolitise ? », « Pour vous politiquement, y a-t-il de grandes œuvres littéraires qui sont importantes ? », « Et quelle Existe-t-il de grands textes politiques qui ont une dimension littéraire ? « La politique dans une œuvre littéraire est comme un coup de pistolet lors d’un concert, quelque chose de brut, mais qui ne peut refuser l’attention », disait Stendhal. Qu’en penses-tu ? », « La littérature s’oppose-t-elle au discours et au langage politiques ? Les écrivains doivent-ils être au gouvernement ? Mallarmé a déclaré : « Un homme peut être démocrate, mais un artiste doit se redoubler et rester aristocrate. » Les exigences et l’expérimentation littéraires sont-elles compatibles avec l’objectif de démocratisation ? », « Voyez-vous dans vos yeux un langage de gauche et un langage de droite ? », « La littérature est-elle utile à la vie démocratique ? », « Quelle est pour vous la portée de la politique ? Elle recouvre à vos yeux des enjeux culturels et religieux contemporains, des enjeux écologiques, des enjeux féministes », « Votre livre décrit-il la société française contemporaine ? Si oui, quels sont ses ambitions et ses défis ? », « Avez-vous déjà exercé une fonction publique en tant qu’écrivain ? » Pétition », « Quelle a été votre rencontre personnelle la plus mémorable avec la politique ? votre première manifestation et votre premier vote ? C’étaient des membres de votre famille. », « Si vous deviez raconter la vie d’un homme politique moderne, qui choisiriez-vous ? »
Au fur et à mesure que nous lisons, nous commençons à nous souvenir des réponses que nous voulions nous aussi lire et des personnes que l’auteur utilise parfois dans les résumés introductifs des différentes sections. Par exemple, Florence Aubenas, Pierrick Bailly, Emmanuel Bayamak-Tam, Pierre Bergnieux, Sorge Charandon, Claro, Fatima Das, Alain Damasio, Virginie Despentes, Fatou Diome, Sophie d’Ivry, Hélène Gordy, Hugues Jaron, Mairis de Kerangal, Laura Lafont, Noémie Lefebvre, Nastja Martin, Jean-Charles Masella, Laurent Mauvignier, Tania de Montaigne, Marie NDiaye, Eric Pessin, Maria Pourchet , Olivia Rosenthal, Tanguy Viel, Antoine Volodine La liste que j’assume est complètement subjective et comprend 26 autres noms Ceci est un appel pour le tome 2. Il peut être lu comme
Il ne s’agit évidemment pas ici de nier la possibilité de formes de collectivité dans les milieux littéraires, mais de rappeler qu’il n’est plus possible de cartographier ces dernières à travers celles-ci. Ainsi, Alexander Geffen nie la possibilité de formes de collectivité dans le milieu littéraire. L’appartenance au collectif inculte – Arno Bertina, Matthias Enard, Mathieu Larnodi – est rappelée dans la notice bibliographique précédant l’entretien (un petit genre digne d’une analyse spécifique), mais aucun d’eux n’est clair dans leurs réponses. N’oubliez jamais de respecter le travail de certains autres membres du mouvement. (Pour « Incartes », voir Jean-Marc Baux, « Incartes ». Collectif littéraire, Villeneuve d’Ascq, Presses du Septentrion, 2023 ; Aurélie Adler, Jean-Marc Baux, Laurent Demanze, Alexandre・Geffen (Réalisateur), « Incult : Pratique de l’édition », Geste collectif et inflexion esthétique, Colloques Fabula, En ligne, 2023, URL : https://www.fabula.org/colloques/sommaire9780.php).
Voir Alison James et Dominique Viart (encadrants), Field Literature, Fixxion n° 18, en ligne, 2019, URL : https://journals.openedition.org/fixxion/1254.
Olivia Rosenthal et Lionel Ruffel (réalisateurs), Revue Littérature, Littérature, n° 160, Paris, Larrousse, 2010/4, également disponible en ligne : https://www.cairn.info/revue-litterature – 2010-4. htm et Exused Literature 2, Littérature, n° 192, Paris, Armand Colin, 2018/4, disponible en ligne : https://www.cairn.info/revue-litterature-2018 -4.htm.
Parmi ses nombreux ouvrages, le plus remarquable est son essai « Réparer le monde ». La littérature française au XXIe siècle, Paris, Corti, 2017 et la pensée littéraire. De l’art pour l’art à l’écriture interventionnelle, Paris, Corti, 2021.
Au milieu de ce signe de changement, on peut considérer le développement tardif mais désormais incontournable du master en création littéraire en France. Cela soutient les revenus des éditeurs représentés dans cette étude depuis plusieurs années. De plus, ce phénomène affecte également l’attitude et le discours de l’écrivain. Recherchées, nuancées et historicisées, les réponses au sondage de Mathieu Lanaudie dressent un aperçu d’un cours d’histoire littéraire (là où on aurait aimé en être).
Et une deuxième personne a précisé : « Oui, nous pouvons élaborer une politique en fonction de ce que nous mangeons au petit-déjeuner. » a le droit de ne pas se soucier des inventions humaines, mais que cela nous plaise ou non, il est facile de remettre en question la politique » (p. 348).
Cela a été annoncé par deux publications dont la publication est prévue au moment de la rédaction de cette revue. Il prolonge l’essai déjà mentionné d’Olivier Neveu et inclut feu Pierre Alferi, Leslie Kaplan, Nathalie Quintin, Tanguy Viel, Antoine Volodine et Luisa Hussouffi (La Fabrique, 2024) et Sandra Lebert Essai, Défaire voir. Littérature et politique (Amsterdam, 2024). Nous développerons la position initiée par l’auteur dans cette étude.
Nicolas Vieilleskazes, « Qu’est-ce qu’un intellectuel ambiant ? », Lundimatin, 29 avril 2019, URL : https://lundi.am/Qu-est-ce-qu-un-intellectuel-d-ambience-Nicolas-Vieillescazes.
En ce sens, l’activisme d’aujourd’hui apparaît comme l’équivalent lexical de l’idéologie d’il y a quelques années. La simple mention de l’idéologie suffisait à montrer qu’elle était partisane, incendiaire et isolée de la réalité du terrain, et à discréditer les discours opposés. A ce sujet, voir la Philosophie de l’idéologie de Jean-Pierre Bertrand ! », CONTEXTES, n° 2, En ligne, 2007, URL : https://journals.openedition.org/contextes/218.
L’auteur d’Eternal Child reconnaît aussi la nostalgie de la veine dont la disparition a facilité l’émergence d’œuvres trop légères à ses yeux. Permettre la relégitimation d’une littérature qui ne m’a jamais plu, vouée au pur divertissement, inoffensive et triviale. » (page 269).
Voir l’important essai de Benoît Denis, « Littérature et engagement, de Pascal à Sartre », Paris, Seuil, Coll. « Point d’essai », 2000.
L’essai de Justine Hupé « Embedded Literature » (Amsterdam, 2023) se concentre sur cette évolution des modes de comportement littéraires modernes, dans lequel la chercheuse soutient que tout en s’éloignant du modèle de la « responsabilité » de l’écrivain, elle montre également comment les artistes exercent leur art. De nombreux textes littéraires contemporains (de Delhomme, Leubert, Pierre et Quintane, mais aussi d’Olivier Cadiot, Christophe Hanna, Hugues Jaron et Olivia Rosenthal, pour ne citer que ceux qui sont apparus dans les recherches de Geffen) peuvent être considérés comme un tel outil de un point de vue pratique. La manipulation offre la possibilité de changer la réalité.
Cet extrait mérite d’être cité dans son intégralité. « Je ne sais pas si c’est une chose de gauche à dire, mais ce que je sais, c’est que je me dis parfois : ‘C’est typiquement une écriture de droite.' » Typiquement de droite Qu’il existe un moyen de robe. Je ne parle évidemment pas ici de ce qui est véhiculé et exprimé par le texte, mais du texte lui-même, de son énergie, de son soutien, de son contenu. Pour moi, cette phrase se résume souvent à une posture, à une fanfaronnade et à une sorte de détachement sarcastique (que les gens interprètent à tort comme de la grâce). Cette phrase est généralement très courte. Car cette phrase se veut spirituelle et nous oppose à une fierté qui ne l’habite jamais (c’est un effet secondaire des fameux non-dits qui arrivent dans les familles nombreuses). Je trouve qu’elle trompe, esquive et se dérobe trop facilement (pendant que je bois du champagne sur le pont d’un navire en perdition). Cette analyse ne permet pas d’aller plus loin que de dire que, par exemple, la cavalerie légère avait un langage que l’on pourrait qualifier de droite. » (130pages). Pour en savoir plus sur cette question, voir l’essai de Vincent Berthelier « Style réactionnaire ». Mauras à Houellebecq, Paris, Amsterdam, 2022.